La colère des agriculteurs basques s'intensifie : maintien des blocages sur l'A64

Des agriculteurs bloquent l'A64 au Pays basque, malgré des promesses gouvernementales.
La colère des agriculteurs basques s'intensifie : maintien des blocages sur l'A64
L’autoroute A64 est toujours bloquée à hauteur d’Urt. Thierry Léon, porte-parole de la Coordination rurale, fustige une mesure qui consiste à « abattre des bêtes saines ». © Crédit photo : Bertrand Lapègue 

Les agriculteurs du Pays basque et du Béarn font face à une intensification de leur mouvement. Malgré des discussions jugées constructives avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, ils ont décidé de maintenir leurs barrages sur l'A64, reliant Bayonne à Toulouse. Benjamin Loste, président de la Coordination rurale 64, exprime des frustrations quant à l'absence de solutions concrètes concernant le protocole d'abattage des troupeaux touchés par la dermatose nodulaire.

Les agriculteurs, réunis à Pau et Briscous, prévoient de prolonger les blocages jusqu'à des améliorations significatives, alors que d'autres départements envisagent une trêve. La situation pourrait perturber le trafic pendant les fêtes de fin d'année. Bien que les rencontres à Matignon aient laissé entrevoir un dialogue, les représentants syndicaux estiment que le statu quo est inacceptable.

Loste souligne que les propositions des conseillers de Lecornu ne correspondent pas aux attentes des éleveurs et qu'un abattage systématique des troupeaux malades n'est pas la solution. Des protocoles expérimentaux, comme ceux appliqués avec succès en 2025 pour la tuberculose bovine, doivent être envisagés pour éviter un abattage injustifié.

Dans un climat de tensions palpables, Lecornu a annoncé qu'il se réunira à nouveau avec des vétérinaires et des représentants syndiqués le 5 janvier. Pour les agriculteurs, qui se préparent à passer les fêtes sur les barrages, ces dialogues semblent encore insuffisants pour apaiser leurs préoccupations.

La campagne de vaccination contre la dermatose bovine a déjà commencé, mais cela ne suffit pas à convaincre les éleveurs de lever les blocages. Environ 205 000 bovins doivent être traités à travers le département, mais les contraintes imposées, notamment l'interdiction de déplacer les bêtes pendant plusieurs semaines, ajoutent à leur mécontentement. Comme l'indique le collectif d'agriculteurs, la vaccination est une étape nécessaire, mais elle ne doit pas se faire au détriment des éleveurs.

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