Depuis le 29 juin, la France est en proie à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), une maladie bovine qui pourrait menacer une partie importante du cheptel. Le gouvernement, conscient de la gravité de la situation, a mis en place une réponse rapide comprenant l'abattage de bétail infecté et un vaste programme de vaccination.
113 foyers touchés
La première détection de la DNC a eu lieu en Savoie, et depuis, 113 foyers ont été identifiés, principalement dans le Sud-Ouest, en particulier en Occitanie. Selon Annie Genevard, ministre de l’Agriculture, il n’y a désormais plus de foyers infectieux sur le territoire, ce qui laisse entrevoir une gestion contrôlée de la crise.
3.300 bovins abattus
Environ 3.300 bovins ont été abattus pour contenir la propagation de cette maladie, représentant 0,02% du cheptel national qui compte 16 millions de têtes. Cette opération a concerné 80 exploitations dans 11 départements, une mesure radicale qui soulève des inquiétudes parmi les éleveurs. Le syndicat FNSEA a exprimé sa solidarité avec ceux affectés et a demandé un soutien renforcé.
750.000 bovins à vacciner
Le gouvernement prévoit de vacciner 750.000 bovins dans les plus brefs délais. Un stock de 500.000 doses a déjà été acheminé vers les vétérinaires des départements touchés, a confirmé Genevard. Cette initiative vise à protéger le cheptel et à éviter une récurrence de l’épidémie.
10 zones de vaccination
La campagne de vaccination se déroulera non seulement dans les départements touchés, tels que l'Ariège et l'Aude, mais également dans ceux situés à proximité, afin de constituer un cordon sanitaire. Plus de 1.000 exploitations seront directement concernées par cette mesure préventive.
Coût de la vaccination : 20 millions d'euros
Le coût total de la vaccination des 750.000 bovins est estimé à environ 20 millions d’euros, une somme conséquente qui fait débat dans le secteur. Des experts comme Thierry Rocher, vétérinaire et consultant en santé animale, soulignent l'importance de cette dépense pour préserver l’industrie bovine française.
Indemnisations des éleveurs : 6 millions d'euros
En parallèle, le coût des indemnisations pour les éleveurs touchés par l'abattage de bétail est évalué à 6 millions d'euros. Ce soutien financier est essentiel pour remédier aux pertes et pour assurer la pérennité des exploitations, en permettant aux éleveurs de se relever de cette crise.
Alors que la France lutte pour maîtriser cette épidémie, les éleveurs et les autorités restent vigilants. La stratégie de vaccination et d’abattage doit permettre de protéger le cheptel et d’éviter une nouvelle crise, comme l’a souligné le ministre de l’Agriculture, appelant à la solidarité dans le monde agricole.







