Ce samedi, la tension monte chez les agriculteurs touchés par la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). En réponse à l'abattage de 207 vaches dans l'Ariège, plusieurs axes routiers ont été bloqués, illustrant ainsi le mécontentement croissant face aux décisions gouvernementales.
La ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a récemment annoncé un plan vaccinal ambitieux visant à protéger près d'un million d'animaux. « L'abattage est la seule solution pour éviter la propagation », a-t-elle déclaré dans une interview au Parisien, affirmant qu'une extension de la zone vaccinale est indispensable. Pourtant, de nombreux agriculteurs contestent cette approche, estimant qu'elle nuit à leurs exploitations.
Une manifestation est prévue devant la permanence d'Annie Genevard à Pontarlier, organisée par la Coordination Rurale, un syndicat agricole qui dénonce les décisions sanitaires jugées « absurdes et destructrices ». Les agriculteurs se battent pour préserver leurs emplois et la pérennité de leurs exploitations, comme le souligne un représentant du syndicat : « Ces décisions mettent en péril nos familles et notre avenir. »
Dans le même temps, un premier cas de dermatose nodulaire a été confirmé dans le département de la Haute-Garonne, renforçant les inquiétudes. Ce dernier cas fait de la Haute-Garonne le quatrième département d'Occitanie touché par cette maladie, précédé par les Pyrénées-Orientales, l'Ariège et les Hautes-Pyrénées.
Des blocages d'autoroutes, notamment sur l'A64 à hauteur de Carbonne, continuent également d'affecter le trafic. Les autorités ont alerté que l'accès à Andorre ne peut se faire que par les Pyrénées-Orientales pour les poids lourds, en raison des manifestations en cours. Les agriculteurs, déterminés à faire entendre leur voix, ne montrent aucun signe d'assouplissement.
Alors que la crise perdure, les avis des experts et des acteurs du secteur agricole vont dans tous les sens. Certains plaident pour un dialogue constructif avec le gouvernement, tandis que d'autres insistent sur le besoin urgent d'agir pour la santé des animaux. Ce climat de tension pourrait avoir des répercussions à long terme sur la filière, déjà éprouvée par des décisions jugées hâtives.







