Dans la nuit de vendredi à samedi, une vague de protestations a balayé le Sud-Ouest de la France, où les agriculteurs ont bloqué plusieurs routes, notamment l'autoroute A64 reliant Toulouse à Bayonne. Cette mobilisation est une réaction à la décision du gouvernement d'imposer l'abattage de troupeaux affectés par la dermatose bovine, une maladie contagieuse émergente qui inquiète le secteur.
Le lundi, La Confédération paysanne a exprimé son mécontentement, appelant à « des blocages partout » et demandant la fin de l'abattage systématique. Des rassemblements ont eu lieu dans divers endroits, dont la rocade d'Auch (Gers) et sur la RN20, entre Toulouse et Andorre. À Pau, la Coordination rurale des Pyrénées-Atlantiques a aussi organisé une mobilisation dès vendredi soir.
Les agriculteurs craignent que ces mesures ne nuisent gravement à leur activité et à la santé de l'élevage français. Selon un agriculteur du Gers, « nous ne pouvons pas laisser cette situation se pérenniser sans réagir. » Les inquiétudes portent également sur l'extension de la zone de vaccination imposée par le gouvernement, qui s'est élargie en Occitanie et en Nouvelle-Aquitaine.
Ce climat de tension se fait écho d'une récente étude de l'Union des producteurs agricoles (UPA), qui démontre que l'impact économique de l'abattage pourrait entraîner des pertes estimées à 12 millions d'euros par mois pour les exploitations touchées. Les agriculteurs espèrent que le gouvernement entendra leurs doléances avant qu'il ne soit trop tard.







