Dans une initiative novatrice, Airbus, en collaboration avec Air France, Delta Air Lines, French Bee et Virgin Atlantic, a récemment mené des essais de vol en formation au-dessus de l’Atlantique. Ce projet vise à exploiter le phénomène d'aspiration, largement utilisé dans le cyclisme et la Formule 1, dans le domaine aéronautique. Les tests réalisés durant les mois de septembre et octobre 2025 ont démontré que cette approche pourrait permettre d'économiser jusqu'à 5 % de la consommation de carburant sur des vols long-courriers.
Inspirée de la manière dont les oies migratrices volent en formation, cette technique repose sur le principe que l'appareil de tête crée un courant ascendant, réduisant ainsi la charge sur les moteurs de l'avion qui le suit. Un précédent essai en 2021 avec deux Airbus A350 avait déjà révélé les gains potentiels d'une telle méthode, lorsque les appareils, séparés par une distance de trois kilomètres, ont effectué un vol entre Toulouse et Montréal.
La dernière série d'essais a non seulement vérifié les bienfaits en matière d'économie de carburant, mais a également évalué la faisabilité technique de synchroniser deux avions provenant de départs différents pour qu'ils se rejoignent dans les airs. Pour ce faire, Airbus a développé un système complexe, consulté avec des services de contrôle aérien, qui a permis de déterminer des trajectoires précises. Ce système a été optimisé pour garantir une séparation verticale sécurisée, essentielle pour le vol en formation.
Le processus, baptisé fello’fly, se décline en quatre étapes rigoureuses : d’abord, un outil d’assistance au couplage calcule les nouvelles trajectoires, puis les régulateurs de vol évaluent leur viabilité opérationnelle avant qu’un des avions ne modifie éventuellement son itinéraire pour rejoindre l’autre. Enfin, un système cockpit assure la confirmation de leur synchronisation au point de rendez-vous, établi à l’avance.
Ces avancées représentent une étape clé vers l'intégration des voyages aériens en formation dans le secteur commercial. Selon des experts du domaine, cette méthode pourrait révolutionner notre approche du transport aérien, rendant les vols non seulement plus efficaces mais également plus respectueux de l’environnement. (Source : Le Monde)
Alors que le projet fello’fly se poursuivra jusqu'à mi-2026, les compagnies aériennes pourraient bientôt tirer parti de ces innovations, promettant des réductions significatives des coûts de carburant et un impact environnemental atténué.







