L’ancienne Miss France, Laury Thilleman, a récemment rompu le silence concernant une expérience traumatisante vécue lors de l’émission Les Enfants de la télé en 2013. L'humoriste Ary Abittan l'avait embrassée de force, une séquence qui refait surface aujourd'hui dans le contexte de nouvelles accusations de violences à l'encontre de l'artiste. Thilleman a exprimé sur Instagram : « Le traumatisme reste intact. »
Les réseaux sociaux ont largement réagi à ce récit, surtout après que Brigitte Macron ait qualifié des militantes féministes de « sales connes » pour avoir interrompu un spectacle d'Ary Abittan en signe de protestation. Ces femmes cherchaient à dénoncer la facilitation de l’artiste dans le milieu culturel malgré les accusations de viol qui pèsent sur lui, et qui ont par ailleurs été classées sans suite. Ce contretemps a renforcé le débat autour du consentement, un sujet encore délicat dans la société française.
« Se sentir humiliée »
Dans son message, Laury Thilleman a révélé qu’elle n’avait pas eu le courage de parler à l'époque en raison de la honte qu'elle ressentait. À seulement 20 ans, elle se dit « humiliée et objectivée », préférant sourire et rire avec les autres invités plutôt que de confronté l’humoriste. Elle a souligné que « le consentement n'était pas une notion discutée » à l'époque. Elle a aussi déclaré : « Mais je ne consens pas. »
Ce récit a suscité l'approbation et l'empathie de nombreuses femmes qui se sont reconnues dans cette expérience. L'intervention des militantes féministes, inspirées par des mouvements internationaux tels que #MeToo, souligne la nécessité d'un changement dans la perception de telles expériences. L’experte en psychologie, Dr. Émilie Haddad, souligne que « l'importance d'aborder le consentement dès le plus jeune âge est cruciale pour empêcher ces situations ».
Laury Thilleman conclut son témoignage en déclarant : « Au nom de toutes celles qui n’ont pas pu faire entendre leurs voix, je souhaite faire entendre la mienne. Je ne souhaite à personne ce qui m'est arrivé. » Cette prise de parole représente une avancée significative dans le dialogue autour des agressions dans le milieu des divertissements, et témoigne du combat continu pour la reconnaissance des droits des femmes en France.







