Le budget de la Sécurité sociale, modifié en profondeur, est sur le point d'être voté à l'Assemblée nationale. Au cœur des discussions, une hausse de 3% des dépenses d'assurance maladie.
Ce mardi, les députés ont adopté le rétablissement de l'Ondam (Objectif national de dépenses d'assurance maladie) au sein du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), ramenant le vote à peu d'heures de sa conclusion. Le vote a vu 259 députés se prononcer en faveur et 64 contre, marquant ainsi un consensus notable autour de l'accroissement des dépenses allouées à la santé.
Les opinions divergent à gauche : le Premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure, a encouragé ses membres à soutenir le texte, tandis qu'Edouard Philippe, ex-Premier ministre, a suggéré à ses députés d'opter pour l'abstention. Cette ambivalence souligne la complexité de la situation politique actuelle.
Cyrielle Chatelain, présidente du groupe écologiste, a dénoncé une pression politique jugée inacceptable par son groupe, évoquant des tentatives de liaison entre le vote du budget et la définition des objectifs en matière d'énergies renouvelables.
Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a quant à elle exhorté à l’adoption du budget, évoquant son potentiel impact sur des centaines de milliers de personnes, notamment en ce qui concerne la réforme des retraites. Son appel souligne l'importance cruciale d'un tel vote dans un contexte où la santé publique est plus que jamais au centre des préoccupations.
Ce budget prévoit un déficit de 19,6 milliards d'euros pour 2026, chiffre annoncé par la ministre de la Santé, Stéphanie Rist. La hausse des dépenses préconisée pourrait être perçue comme un engagement à mieux répondre aux enjeux sociaux de santé, mais aussi comme une opportunité de se pencher sur les réformes nécessaires.
La communauté d’experts et les organisations de santé suivent de près les discussions à l'Assemblée et demeurent vigilantes aux implications de ce vote. Selon certaines analyses, cette hausse pourrait finalement être un signe d'un retour à la solidarité nationale en matière de santé.
En ces temps troubles, alors que l'opposition se fait souvent entendre, des personnalités comme François Hollande ont également plaidé pour un consensus et une participation active au vote. Les décisions qui seront prises aujourd'hui pourraient bien façonner l'avenir des politiques de santé en France.







