Le Parlement français se trouve à un tournant crucial alors que l'Assemblée nationale et le Sénat s'apprêtent à examiner une loi spéciale facilitant le financement temporaire de l'État et de ses administrations. Ce mardi 23 décembre, les deux chambres voteront sur un projet présenté par le gouvernement, visant à garantir un budget pour la nation en janvier prochain.
Lors d'un Conseil des ministres, Emmanuel Macron a souligné l'importance d'établir un budget répondant à l'objectif de déficit de 5% et capable de financer les priorités nationales. La ministre du Budget, Amélie de Montchalin, a affirmé que l'adoption d'un projet de loi de finances (PLF) avant la fin janvier était essentielle, même si cela implique des augmentations d'impôts, ce qui est soutenu par le Parti socialiste.
Les discussions sont entrecoupées d'appels à recourir à l'article 49.3 de la Constitution pour dépasser les blocages budgétaires. Philippe Juvin, rapporteur du budget à l'Assemblée nationale, a déclaré que le Parti socialiste pourrait soutenir cette démarche, un geste qu'il considère comme responsable dans le contexte actuel.
Olivier Faure, le premier secrétaire du PS, a réaffirmé la nécessité d'un budget qui ne pèse pas sur les plus modestes et qui soutienne l'écologie. Il a critiqué la droite pour son incapacité à trouver un terrain d'entente, laissant entendre que l'absence d'accord est un obstacle majeur à l’avancement.
Alors qu'une tempête politique souffle sur la question budgétaire, la préparation pour un budget 2026 qui s'attaque aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux est plus que jamais d'actualité. La pression monte alors que le calendrier se resserre, et tous les yeux sont rivés sur l'éventualité d'un compromis entre les partis.
Selon des sources proches du dossier, les discussions continuent en coulisses, avec des experts pointant une nécessité d'équilibre entre rigueur budgétaire et soutien aux classes populaires. Comme l'indique Le Monde, un consensus semble possible, mais le temps presse.







