Le soutien affiché par Gérald Darmanin à un élu récemment condamné a déclenché une vive réaction parmi les magistrats français. L'Union syndicale des magistrats (USM), majoritaire, a exprimé des réserves quant à la position du ministre de la Justice, la qualifiant d'inappropriée et d'institutionnellement problématique.
Cette controverse a émergé après que Darmanin a publiquement exprimé, via le réseau social X, son soutien à Damien Castelain, président de la Métropole de Lille, condamné à 18 mois de prison avec sursis et deux ans d'inéligibilité pour détournement de fonds publics. « Sans vouloir commenter une décision de justice, j’ai une pensée amicale pour Damien Castelain, un grand président et un maire passionné », a-t-il écrit.
Les critiques se multiplient face à cette déclaration. Selon plusieurs experts juridiques, comme l’a souligné un article des Dossiers du Monde, cette prise de position pourrait nuire à la perception d’impartialité de la Justice et soulève des questions sur la séparation des pouvoirs. « Un garde des Sceaux doit rester neutre, surtout après un jugement », a déclaré un magistrat anonyme.
Les syndicats de magistrats anticipent des conséquences néfastes de tels soutiens publics, qui pourraient saper la confiance du public dans le système judiciaire. Un appel à la prudence a également été lancé par d’autres personnalités politiques, rappelant l’importance d’une Justice indépendante.
En somme, la situation met en lumière les tensions persistantes entre la politique et le système judiciaire en France, soulignant la nécessité d'un débat public sur le rôle de chaque acteur dans la préservation de la démocratie et de l'État de droit.







