Les journalistes Patrick Cohen et Thomas Legrand se sont récemment retrouvés au cœur d'une vive controverse au cours d'une audition par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. Ils ont été accusés de connivence après la diffusion d'une vidéo, interprétée par certains médias comme un soutien implicite à des responsables socialistes. Dans un contexte de tensions politiques croissantes, cet incident a provoqué une tempête médiatique, amplifiée par des chaînes affiliées à Vincent Bolloré, tel que rapporté par Le Monde.
Patrick Cohen a dénoncé une "opération de propagande" sans précédent visant à ternir l'image du service public qu'il représente. Il a mentionné que la vidéo, partagée par le magazine L’Incorrect, avait été scrutée à travers plus de 850 séquences sur CNews. "Ces images ont été salariées pour alimenter une croisade dirigée contre nous", a-t-il déclaré, ajoutant que cette situation faisait écho à une culture médiatique toxique qui fabrique des informations en vue de dénigrer ses adversaires.
Un climat de méfiance règne quant aux pratiques des médias, avec l'émergence de ce que Thomas Legrand appelle "l’ère du trumpisme" en France. Les méthodes d'investigation actuelles, parfois assimilées à des "barbouzeries", sont mises en question. "L’espionnage déguisé en journalisme est devenu monnaie courante", a-t-il argué, pointant du doigt le réseau d'influence de Bolloré, capable de façonner le discours public.
En opposition à cette affaire, des députés du Rassemblement National et d'autres partis de droite ont critiqué Cohen et Legrand pour leur prétendue incapacité à reconnaître leur responsabilité. Le rapporteur de la commission, Charles Alloncle, a exprimé son scepticisme quant à la défense des journalistes, demandant des preuves tangibles de manipulation de leur discours. Cette situation souligne la polarisation des opinions autour de l'audiovisuel public, un sujet brûlant qui, comme l'indique Libération, est devenu source de conflits intenses sur les réseaux sociaux.
La pression s'intensifie alors que des menaces de mort ont été adressées à la famille de Thomas Legrand, illustrant les dangers qui guettent ceux qui se trouvent au carrefour de la politique et des médias. Cela soulève des questions sur la sécurité et la protection des journalistes dans le climat actuel, où l'hostilité semble grandissante.







