La colère des agriculteurs français ne s'est jamais autant exprimée. Ce vendredi 19 décembre, une manifestation a eu lieu près de la résidence secondaire du président Emmanuel Macron au Touquet, où les exploitants agricoles sont venus faire entendre leur détresse face à la menace du traité de libre-échange avec les pays d'Amérique du Sud, connu sous le nom de Mercosur. En plus de cette inquiétude, les manifestants critiquent également la gestion jugée insatisfaisante de l'épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) qui touche le secteur.
Le maire du Touquet, Daniel Fasquelle, a relayé les préoccupations de ces agriculteurs inquiets pour leur avenir : "Nous ne nous sentons pas protégés comme nous le devrions dans le cadre de cet accord. La confiance envers le président s'érode", a-t-il déclaré. Les agriculteurs ont exprimé leur frustration, soutenant qu'ils ont “du mal à faire confiance” à un chef d'État qui semble avoir tergiversé sur ces questions cruciales.
Emmanuel Macron face à la colère des agriculteurs
Le président Emmanuel Macron, tentant de calmer les tensions, a clarifié sa position sur le Mercosur lors d’une récente déclaration. "La France considère que les conditions ne sont pas réunies pour signer cet accord", a-t-il affirmé, tout en ajoutant : "Je ne peux pas sacrifier nos agriculteurs sur l'autel de cet accord, ce n'est pas sérieux. Je n'aime pas induire les gens en erreur et ma volonté est d'agir en toute transparence. Je possède un bon sens paysan et je m'engage à protéger l'agriculture française".
Cette mobilisation n'est pas un événement isolé. Elle s'inscrit dans un contexte plus large où les agriculteurs expriment leur exaspération face à des politiques qu'ils jugent déconnectées de leurs réalités quotidiennes. Selon des experts, la mauvaise gestion des crises sanitaires ainsi que les pressions économiques croissantes sur le secteur, exacerbées par des accords internationaux, mettent en péril la pérennité de l'agriculture française.
Les voix s'élèvent donc, non seulement au Touquet, mais à travers toute la France, où la méfiance envers le gouvernement s'accroît. Les agriculteurs demandent des réponses concrètes et une protection ample face aux accords qu'ils jugent risqués pour leur avenir.







