La journée du samedi 13 décembre s’annonce mouvementée à Pontarlier, où la Coordination rurale a appelé à une vaste mobilisation. Les agriculteurs, en désaccord avec la politique d’abattage des animaux touchés par la dermatose nodulaire bovine, s’érigent en défenseurs de leurs exploitations et de leur mode de vie.
Cette décision de l'État a été jugée par de nombreux agriculteurs comme « absurde et destructrice ». Le président du syndicat, Bertrand Venteau, a exprimé des inquiétudes profondes lors d'une récente rencontre avec la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, soulignant que l'abattage systématique met en péril non seulement les fermes, mais aussi des générations de travail acharné.
« Éliminer un troupeau entier sans prendre en compte les spécificités de chaque exploitation est une approche à courte vue », a-t-il ajouté, appelant à promouvoir une vaccination généralisée comme alternative.
Face à cette agitation, la ministre Genevard a affirmé sur les réseaux sociaux son ouverture au dialogue, tout en maintenant que l'abattage restait, selon elle, la seule solution pour préserver la filière. Ses déclarations fonts écho à des événements récents, tels que l'abattage de 207 vaches dans l'Ariège, qui a suscité de vives réactions dans le milieu agricole.
« Nous menons une course contre la montre, et l'extension de la zone de vaccination est une priorité », a-t-elle précisé, tout en se heurtant aux réticences de nombreux agriculteurs. La Coordination rurale n'est pas seule dans cette lutte, alors que la Confédération paysanne a également prévu des blocages à travers le pays pour contester la stratégie sanitaire du gouvernement. Les tensions montent, et les agriculteurs s'organisent vigoureusement. Les rassemblements sont prévus dans plusieurs villes, notamment à Auch, Mont-de-Marsan et Chambéry.
Les répercussions de cette situation ne se limitent pas à un simple débat agricole; elles soulignent une fracture profonde entre les autorités et ceux qui, chaque jour, travaillent la terre. Les décisions politiques doivent prendre en compte le vécu des agriculteurs, qui sont les premiers acteurs de la sécurité alimentaire. Comme l'indique un rapport de FranceAgricole, la stratégie de lutte contre la dermatose doit évoluer pour intégrer des approches respectueuses des agriculteurs et de leur environnement.







