Le 10 décembre, un événement inattendu a marqué une séance au Sénat où le sénateur communiste Pierre Ouzoulias a été pris de vomissements, suscitant une vive émotion parmi ses collègues. Dans une déclaration ultérieure, il a révélé être atteint du syndrome de Gilbert, une affection hépatique bénigne mais souvent mal comprise, qui affecte la gestion de la bilirubine par le foie.
Le syndrome de Gilbert touche environ 5 à 10 % de la population, notamment des hommes, selon les informations fournies par le groupe d’hôpitaux privés Elsan. La bilirubine, une substance jaunâtre essentiellement produite lors de la dégradation des globules rouges, s'accumule dans le sang des personnes atteintes, entraînant parfois un jaunissement de la peau et des yeux, mais ce n'est pas toujours le cas.
Bien que le sénateur n’ait pas manifesté de jaunissement, ses symptômes se sont aggravés en période de stress. Un gastro-entérologue, contacté par Le Figaro, a signalé que le vomissement n’est pas forcément un symptôme direct du syndrome. Pierre Ouzoulias a également mentionné avoir cessé la consommation d’alcool depuis plusieurs années, une précaution souvent recommandée pour éviter l’aggravation des symptômes.
Les exacerbations du syndrome de Gilbert peuvent ainsi être déclenchées par divers facteurs tels que la fatigue, le stress émotionnel ou encore des habitudes de vie. D’après les avis expertes consultés, bien que cette maladie soit généralement sans gravité, elle mérite une attention particulière dans le quotidien des personnes qui en souffrent. Le sénateur assure que son état ne nuit en rien à ses capacités professionnelles, affirmant : "cette affection incurable, mais bénigne, n’altère en rien ma capacité à exercer mes fonctions, ni ma disponibilité."
Ces événements soulèvent néanmoins des questions sur la santé des élus et l’impact du stress dans leur vie professionnelle. Le cas de Pierre Ouzoulias rappelle l'importance de prendre soin de sa santé et de rester à l'écoute de son corps, surtout dans un environnement souvent exigeant comme celui de la politique.







