Sarah Mullally, prévue pour prendre la tête de l'Église anglicane d'Angleterre à la fin de janvier, se retrouve plongée dans une affaire d'agression remontant à plusieurs années. Actuellement évêque de Londres, elle succédera à Justin Welby, qui a démissionné en janvier 2025 après une enquête révélant qu'il avait couvert des cas d'agressions physiques et sexuelles au sein de l'Église.
Âgée de 63 ans, Sarah Mullally fait l'objet d'une plainte déposée en 2020 par un individu identifié comme "N". Cette personne s'était précédemment prononcée contre un prêtre du diocèse de Londres, accusé d'agression il y a plus d'une décennie. Le site Premier Christian News, à l'origine de la révélation, affirme qu'à l'époque, Mullally aurait envoyé un courriel au prêtre en question, contestant la véracité des accusations.
Suite à cela, "N" a porté plainte contre elle pour sa gestion de l'affaire, mais selon le palais de Lambeth, cette plainte n'a pas été traitée à cause d'erreurs administratives. Des sources officielles ont précisé que Sarah Mullally n'avait pas été tenue informée de cette situation.
Jeudi, un communiqué a été envoyé à "N" pour clarifier les étapes futures concernant sa plainte. Premier Christian News a rapporté que le manque de réponse de l'Église a eu un impact négatif sur la santé mentale de "N", lequel a exprimé son désespoir face aux procédures.
Dans un communiqué, Mullally a reconnu la déception ressentie par "N" et a appelé à une réforme au sein de l'Église d'Angleterre. "Le fonctionnement de l'Église doit changer", a-t-elle affirmé, s'engageant à favoriser une culture de sécurité et de bien-être. Elle a aussi reconnu que l'Église a souvent échoué à traiter avec sérieux les abus de pouvoir.
Ce contexte délicat pourrait compliquer un début de mandat qui s'annonce déjà comme un défi pour la première femme à occuper ce poste au sein de l'Église anglicane, dont les enjeux dépassent nettement les murs de ses temples.







