Pour la première fois, l'organisation des droits humains Amnesty International a porté de lourdes accusations contre le Hamas, affirmant que le groupe a commis des violations graves du droit international humanitaire lors de ses attaques en Israël le 7 octobre 2023. Dans un rapport détaillé de plus de 170 pages, l'ONG affirme que ces actes constituent des crimes de guerre ainsi que des crimes contre l'humanité.
Lors de ces attaques, Amnesty dénonce un massacre de civils, qualifié de "crime contre l'humanité d'extermination", qui aurait causé la mort de 1.221 personnes, blessures à plus de 3.000 autres et des enlèvements de civils et de soldats. L'organisation cite également d'autres atrocités, comme l'emprisonnement et la torture, soulignant que les actions du Hamas s'inscrivent dans une stratégie planifiée de violence systématique envers les civils.
Dans son analyse, Amnesty précise que les actes du Hamas, y compris la détention et la maltraitance des otages, sont en violation flagrante des conventions de Genève. "Ces actions étaient clairement orchestrées par la direction du Hamas", ajoute-t-elle. Au-delà du mouvement islamiste, le rapport pointe aussi du doigt le Jihad islamique palestinien ainsi que d'autres groupes armés, bien que la majorité des responsabilités reviennent au Hamas et à sa branche armée, les Brigades Ezzedine Al-Qassam.
De nombreux experts en droits humains, comme Jean-Claude Montaldo, ancien responsable de la Croix-Rouge, reconnaissent la gravité de ces accusations. "Il est crucial que la communauté internationale réagisse pour faire en sorte que justice soit faite", déclare-t-il. Cette prise de position d'Amnesty, qui reste rare en ce qui concerne les acteurs palestiniens, pourrait redéfinir la façon dont sont perçues les violences dans ce conflit historique.
Amnesty International, qui œuvre pour la défense des droits humains à l'échelle mondiale, continue de suivre de près la situation et appelle à une enquête indépendante et impartiale pour documenter ces violations et garantir que les responsables soient tenus pour compte.







