Au cœur d'une astucieuse arnaque, un homme de 79 ans, Terry Ball, a utilisé l'élevage d'escargots pour tromper les autorités fiscales britanniques. Dans une confession surprenante, il a partagé avec The Guardian les détails de son stratagème qui lui a permis de bénéficier d'une exonération fiscale d'un montant considérable.
Ancien vendeur de chaussures, ce fraudeur a transformé des bureaux vides en vastes fermes d’escargots, prétendant ainsi qu'ils étaient légalement considérés comme des exploitations agricoles exonérées d'impôts. En profitant d'une directive oubliée concernant l'élevage de mollusques, Ball a créé plusieurs sociétés écrans à faible coût, lui permettant de contourner la taxe d'habitation sur ces espaces inoccupés.
Les escargots au centre d'une affaire juteuse
Les système est d'une ingéniosité glaçante. En exploitant des failles dans la législation, notamment une disposition datant de 45 ans qui inclut les escargots terrestres dans la classification des mollusques, il a permis à des propriétaires d'économiser jusqu'à 93 % sur leur facture fiscale. Cette opportunité a rapidement attiré l'attention de riches investisseurs, prêts à lui verser une commission de 20 % sur les économies réalisées.
Terry Ball, motivé par un profond désir de se venger des percepteurs d'impôts, explique : "Je suis celui qui trouve les bonnes idées". Un expert en fiscalité, interrogé par CNews, a souligné le caractère audacieux de cette entreprise, qui met en lumière les lacunes systémiques dans la réglementation fiscale britannique.
Une arnaque soumise à des racines personnelles
Derrière cette supercherie se cachent également des motivations personnelles. Terry Ball a déclaré avoir concocté ce plan en réponse aux lourdes taxes qu'il avait dû payer dans le passé, promettant de se venger : "Vous m'avez soutiré 600 000 livres, je vais vous en soutirer 20 millions". Cette déclaration révèle une combinaison entre rancœur personnelle et pragmatisme entrepreneurial.
S'épanouissant dans l'ennui de sa retraite, Ball semble déterminé à aggraver son cas. Il envisage d'étendre ses arnaques, explorant même l'idée de créer des « boutiques caritatives éphémères », exploitant cette fois la réglementation sur les organismes de bienfaisance. Selon un rapport de Le Monde, cette nouvelle esquisse d’arnaque pourrait encore lui permettre de s’enrichir, tout en continuant de défier le système.
Ironiquement, Ball affiche un sourire en théorisant ces manigances, affirmant ne pas craindre les conséquences. "Qu'est-ce qu'ils vont faire ?" a-t-il déclaré avec un air provocateur, prêt à jouer avec les failles d'un système qu'il semble maîtriser bien mieux que la plupart. À l’heure où il approche de ses quatre-vingts ans, l'escroc continue de défier avec un cynisme grinçant les vérités du monde fiscal.







