Le 23 décembre, la Cour suprême américaine a imposé un frein inattendu aux ambitions de Donald Trump en matière de sécurité à Chicago. En maintenant une décision antérieure d'un tribunal fédéral, la Cour a statué que l'administration actuelle n'avait pas fourni de justification légale valable pour le déploiement de la garde nationale dans la troisième plus grande ville des États-Unis.
Ce blocage repose sur le Posse Comitatus Act de 1878, qui interdit l'utilisation des militaires pour des opérations de maintien de l'ordre, sauf en cas d'urgence. La mobilisation de plusieurs centaines de soldats de la garde nationale avait été initialement justifiée par l'exécutif comme une mesure pour défendre les agents fédéraux impliqués dans les expulsions d'immigrés en situation irrégulière.
La porte-parole de la Maison Blanche, Abigail Jackson, a réagi en affirmant que le président a agi pour protéger le personnel et les biens fédéraux contre des « émeutiers violents ». Cependant, cette déclaration n'a pas apaisé les critiques, notamment celles de J. B. Pritzker, gouverneur de l’Illinois, qui a qualifié la décision de la Cour suprême de « grande victoire » contre ce qu'il considère comme une dérive autoritaire du président.
Le gouverneur a souligné que la garde nationale ne devrait jamais être mobilisée pour des raisons politiques. Cette décision de la Cour pourrait également influencer d'autres déploiements, notamment à Los Angeles, Washington et Memphis, qui sont actuellement contestés devant les tribunaux.
En parallèle, une décision similaire avait déjà été rendue en octobre concernant un déploiement à Portland, où la justice avait jugé nécessaire de protéger les droits civiques et de limiter les abus de pouvoir. Les gardes nationaux, traditionnellement utilisés pour faire face à des catastrophes naturelles, sont désormais au cœur d'un débat intense sur les limites du pouvoir exécutif concernant les opérations de sécurité intérieure.
Pour plus de détails, les lecteurs peuvent consulter la couverture de Le Monde qui a également mis en avant les implications de cette décision sur la politique de Trump et ses méthodes controversées face à l'immigration.







