Dans une décision inattendue, l'administration Trump a déclaré que Thierry Breton et quatre autres personnalités européennes seraient interdits de séjour aux États-Unis. Cette mesure, qui semble répondre à des préoccupations concernant la régulation stricte de la technologie et la lutte contre la désinformation, a été vivement critiquée par le gouvernement français.
Thierry Breton, ancien commissaire européen, a été l'un des principaux artisans de la directive sur les services numériques (DSA), adoptée en 2022. Cette loi impose des règles strictes aux plateformes numériques, notamment sur la modération des contenus et la transparence algorithmique. Cela a suscité des inquiétudes du côté des géants américains de la technologie, comme Meta et Google, qui voient ces nouvelles régulations comme une forme de censure.
Depuis 2021, les entreprises du secteur, souvent appelées GAFAM, ont intensifié leurs efforts de lobbying face à ces projets européens. Les dépenses pour influencer les décisions de la Commission européenne atteignent des sommets, mettant Thierry Breton sous le feu des critiques. Dans ce contexte tendu, Elon Musk a même qualifié Breton de "tyran de l’Europe", lors d'un échange houleux sur les exigences de régulation.
Après plusieurs désaccords avec Ursula Von der Leyen, Thierry Breton a démissionné de son poste à la Commission européenne en septembre 2024. Les tensions entre l'Europe et les États-Unis ne cessent d'augmenter, la Maison Blanche avertissant qu'elle pourrait imposer de nouveaux droits de douane. Breton a exprimé son inquiétude face à la politique économique de Trump, qu'il juge fondée sur la force plutôt que sur la collaboration.
En décembre 2025, le couperet est tombé pour Thierry Breton, jugé comme un acteur d'un prétendu "complexe de censure". "Un vent de maccarthysme souffle-t-il à nouveau ?", s'est interrogé l'ex-commissaire sur les réseaux sociaux, tout en martelant que la censure ne se situe pas là où on le pense. Ce schisme entre les États-Unis et l'Europe sur la régulation numérique n'est pas près de se résoudre, alors que l'importance de la modération des contenus en ligne ne cesse de croître.
Pour en savoir plus sur cette situation, on peut se référer à l'analyse du journal La Dépêche, qui souligne les enjeux diplomatiques et économiques complexes qui sous-tendent cette décision.







