La Poste a récemment été ciblée par une cyberattaque majeure, revendiquée par le groupe de hackers prorusses connu sous le nom de Noname057 (016). L'attaque, survenue le 22 décembre, coïncide avec le début de la période festive, ciblant des services critiques utilisés par des millions de Français. Selon le parquet de Paris, cette activité malveillante a perturbé des opérations essentielles, bien que La Poste ait assuré qu'aucune donnée sensible n'avait été compromise.
Noname057 (016) s'est notamment distingué depuis le début de la guerre en Ukraine, revendiquant des cyberattaques sur des institutions et entreprises en France, mais aussi dans des pays alliés comme l'Allemagne et le Royaume-Uni. En 2023, environ 2 200 attaques ont été attribuées à ce groupe, ciblant des entités telles que le ministère de la Justice et le site de l'Assemblée nationale, selon les chiffres rapportés par Franceinfo.
Le type d'attaque perpétrée contre La Poste est un dénis de service, visant à rendre inaccessibles les sites et applications en les surchargeant avec un ensemble de requêtes. Cela montre la volonté du groupe de démontrer non seulement sa capacité technique, mais aussi d'envoyer un message fort sur les tensions géopolitiques actuelles. Pour Sixtine Sbraire, consultante en cybersécurité, ces attaques visent à affirmer la puissance numérique de la Russie face à ses adversaires.
Il convient de noter que Noname057 avait subi un coup dur en juillet dernier, lorsque plusieurs agences, y compris Europol et Eurojust, avaient contribué à démanteler une partie de son infrastructure. Cependant, leur récente revendication soulève des questions quant à l’efficacité de cette opération et à la résilience de ces groupes clandestins.
Alors que La Poste et d'autres victimes potentielles doivent naviguer dans cette nouvelle menace, l'analyse des experts insiste sur la nécessité d'une vigilance accrue et d'une meilleure prévention face aux cyberattaques croissantes. Les autorités françaises continuent de surveiller la situation de près, surtout alors que le groupe a déjà ciblé plusieurs villes françaises en simultané le 31 décembre 2023.







