Selon une évaluation préliminaire de Swiss Re, les pertes économiques mondiales causées par les catastrophes naturelles ont chuté de près d'un tiers en 2025, s'établissant à 220 milliards de dollars. Ce recul est significatif, considérant les graves incendies à Los Angeles et d'importants orages qui ont frappé les États-Unis cette année-là.
La charge pour les assureurs a également diminué, atteignant 107 milliards de dollars, soit une baisse de 24,1 % par rapport à l’année précédente. Cette diminution est attribuée à une saison des ouragans dans l'Atlantique Nord bien moins dévastatrice qu'en 2024, où des ouragans coûteux tels que Debby, Helene et Milton avaient fait des ravages.
En 2025, l'ouragan le plus coûteux, nommé Melissa, a causé des dégâts significatifs en Jamaïque, Haïti et Cuba, avec des pertes assurées estimées à 2,5 milliards de dollars. Les rafales de vent exceptionnellement fortes, atteignant 298 kilomètres/heure, ont provoqué des inondations et des glissements de terrain, faisant de Melissa l'un des ouragans les plus puissants de l'histoire enregistrée.
Notons que cette saison d'ouragans a comporté 13 tempêtes nommées, dont trois ouragans de catégorie 5. Cependant, pour la première fois en dix ans, aucun d'entre eux n'a touché le sol américain, ce qui explique en partie la réduction des coûts. Selon des experts de Météo-France, cette tendance pourrait indiquer un changement dans les circuits climatiques.
Cependant, malgré ces pertes réduites, 2025 reste marquée comme la sixième année consécutive où les dommages couverts par les assureurs dépassent les 100 milliards de dollars. Les orages convectifs sévères demeurent sur une trajectoire à la hausse, entraînant des pertes significatives. En effet, en 2025, les frais associés aux orages s'établissent à 50 milliards de dollars, faisant de cette année la troisième plus coûteuse après 2023 et 2024, avec des tempêtes violentes aux États-Unis en mars et mai.
Swiss Re souligne que les États-Unis représentent à eux seuls 83% des dommages assurés au niveau mondial, totalisant 89 milliards de dollars de pertes, dont 40 milliards dus aux incendies de Los Angeles. Parallèlement, l'Asie du Sud-Est a connu de sévères inondations, notamment au Vietnam, en Thaïlande et en Indonésie, laissant présager des défis économiques à venir.
Pour approfondir l'analyse, des spécialistes du climat affirment que ces variations des pertes financières pourraient aussi être liées aux efforts d'adaptation au changement climatique. La réassurance, un secteur particulièrement touché par ces évolutions, devra continuer à s'adapter pour rester en phase avec ces nouveaux défis.







