Une enquête pour espionnage a été lancée le 17 décembre suite à la découverte d'un logiciel malveillant sur un ferry accosté au port de Sète. Un citoyen letton a été placé en garde à vue et incarcéré, alors que le gouvernement français envisage la possibilité d'une ingérence étrangère.
Le ferry, immobilisé à quai, a été minutieusement inspecté par les services de renseignement français, empêchant l'accès aux passagers. Le Ferries transportait 650 personnes entre la France et l'Algérie, mais a-t-il été la victime d'une cyberattaque ? Les autorités italiennes ont alerté la France sur des soupçons de piratage ayant potentiellement compromis les systèmes informatiques du navire, insérant un disque dur ou une clé USB permettant un contrôle à distance. Christophe Cévaër, expert en cybersécurité maritime, déclare : "Cela permet de modifier le cap ou la vitesse du navire, comme si l'on était au pont de commande."
Des soupçons d'espionnage auprès des autorités
Le ferry a été confisqué, le matériel espion saisi, et deux membres d'équipage arrêtés, dont un Bulgare relâché rapidement. Un letton de 20 ans, nouvellement recruté par la compagnie, a été mis en examen et placé en détention. Son avocat, maître Thibault Bailly, a défendu son client en affirmant qu'il ne possède pas de fausse identité ni de caractéristiques d'un espion.
Les forces judiciaires n'excluent pas une ingérence étrangère. Le ministre de l'Intérieur a même insinué que les empreintes de la Russie pourraient se retrouver dans cette affaire. Christophe Miette, secrétaire national des cadres de la sécurité intérieure, a déclaré : "Nous avons des précédents en 2024 concernant des pays d'Europe de l'Est, sans les nommer, mais clairement sur une probable ingérence russe. Le climat international, particulièrement depuis le conflit en Ukraine, nous amène à rester vigilants."
Après une immobilisation prolongée de quinze heures, le ferry a pu reprendre sa mer et poursuivre sa route vers l'Algérie.







