Dans les ateliers de luxe d'Évidence, situés à Saint-André-de-la-Marche, près de Cholet, une situation explosive se dessine. Ce vendredi matin, 64 employés ont temporairement quitté leur poste pour exprimer leur mécontentement concernant les négociations salariales en cours. Ces manifestations affectent une entreprise du groupe Hofica, qui emploie au total 169 personnes, majoritairement des femmes, selon Olivier Danieau, délégué CGT sous la pression de conditions de travail jugées insuffisantes.
L'appel à la mobilisation survient dans un contexte de tensions salariales généralisées au sein du secteur du luxe. Alors que les bénéfices de ces entreprises continuent d'augmenter, beaucoup estiment que les augmentations de salaires ne suivent pas. "Il est essentiel de reconnaître le travail acharné de chaque employé qui participe à l'élaboration de ces produits de luxe", a déclaré un expert en économie du travail. La direction d'Évidence a été sollicitée pour faire un point sur ces revendications, mais elle n'a pas encore fait de commentaire officiel.
Selon les syndicats, la situation fait écho à des mobilisations similaires observées dans d'autres entreprises du secteur, avec des revendications partagées pour des hausses salariales justifiées. Au-delà des revendications salariales, les salariés souhaitent également une amélioration des conditions de travail dans l'atelier. Ce débrayage pourrait préfigurer des actions plus importantes si les négociations n'évoluent pas dans un sens favorable.
Alors que le marché du luxe continue de se porter bien, les voix des travailleurs se font entendre de plus en plus fort. Les événements chez Évidence pourraient inspirer d'autres mobilisations similaires, marquant ainsi un tournant dans le rapport de force entre employés et direction dans un secteur traditionnellement discret.







