La chute de la fréquentation cinématographique : l'Alsace au cœur de la crise

La fréquentation des cinémas plonge en 2025, mais l'Alsace tient bon avec des exceptions.
La chute de la fréquentation cinématographique : l'Alsace au cœur de la crise
La grève des scénaristes à Hollywood a contribué au manque de films américains. © Radio France - Pascale Thiébold

La fréquentation des salles obscures connaît un déclin préoccupant en 2025, affichant une baisse de 13 % sur l'ensemble du territoire français. Ce recul massif représente le plus bas niveau de fréquentation depuis 1997, hors contexte pandémique. L'Alsace, comme le reste de la France, n'échappe pas à cette tendance, bien que certaines salles parviennent à se démarquer.

Pour les cinémas généralistes, l'année 2025 s'annonce difficile, principalement à cause d'une pénurie de films attractifs, qu'ils soient d'origine française ou américaine. Claude Brasseur, directeur du Ciné Croisière de Cernay, souligne : « Le cinéma est un secteur qui repose sur l'offre, en l'absence d'offres intéressantes, la demande s'effondre ».

En réponse à cette crise, le Centre national du cinéma (CNC) a instauré des dispositions d'aide financière, visant à soutenir de nombreux établissements, particulièrement ceux faisant face à des difficultés. [CNC]

Quel avenir pour le cinéma d'auteur ?

Les aides actuelles sont particulièrement destinées aux cinémas généralistes, car les établissements classés art et essai semblent s'en sortir mieux. À Strasbourg, par exemple, le cinéma Star a enregistré une augmentation de 8 % de sa fréquentation au cours de l'année. Stéphane Libs, gérant des cinémas Star, se réjouit : « Ce sont les meilleures chiffres jamais obtenus ! ».

Il ajoute : « Nous bénéficiions d'un public jeune et fidèle, qui apprécie notre programmation de proximité et nos tarifs abordables ». En effet, le ticket plein au Star coûte 10,50 euros, contre 14,90 euros à l’UGC Ciné Cité de Strasbourg.

De bonnes nouvelles pour les cinémas généralistes : l'année 2026 promet d'être plus riche en blockbusters, débutant dès février avec la sortie du film français Marsupilami. Cette relance pourrait bien redonner un élan à un secteur en quête de renouveau, selon plusieurs critiques de cinéma.

Il est clair que la tendance actuelle soulève des questions sur l'avenir des salles indépendantes et des films d'art. Alors que les professionnels de l'industrie continuent de débattre, l'espoir d'une nouvelle ère pour le cinéma français, animée par des productions aussi variées qu'authentiques, demeure. Des sources telles que Le Monde et AlloCiné relaient ces inquiétudes et ces espoirs, soulignant l'importance d'un soutien accru envers le secteur.

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