La ville éternelle prend une décision surprenante : à partir du 1er février 2026, les visiteurs de la célèbre fontaine de Trevi devront s'acquitter d'un droit d'entrée. Le maire Roberto Gualtieri a récemment annoncé cette initiative, visant à gérer l'afflux de touristes qui se pressent chaque jour devant ce monument baroque, rendu célèbre par le film La Dolce Vita de Federico Fellini.
Les touristes désireux de s'approcher de la fontaine devront débourser deux euros de 9h à 22h. Toutefois, les résidents romains seront exemptés de ce coût, leur permettant d'accéder à ce site emblématique sans frais. Selon Il Corriere della Sera, environ 30 000 personnes visitent chaque jour les abords de la fontaine, un lieu qui attire non seulement des admirateurs, mais aussi des pickpockets.
Ce nouvel accès payant pourrait générer près de 6,5 millions d'euros annuels pour la ville tout en contribuant à la préservation du site. La mairie espère également que ce système réduira les attroupements, permettant aux visiteurs de profiter du cadre dans la tranquillité. Comme l'a déclaré Gualtieri, "Chaque visiteur a le droit de vivre une expérience paisible et agréable".
En plus de la fontaine de Trevi, d'autres monuments célèbres de Rome comme la Villa de Maxence ou le Musée Napoléonien adopteront également un système de billetterie à partir de la même date.
Cette initiative ne fait pas l'unanimité. Certains experts, comme l'historien de l'art Marco Rossi, estiment que cela pourrait décourager les visiteurs, tandis que d'autres, comme la sociologue Laura Bianchi, préconisent une approche plus réfléchie pour préserver les sites touristiques sans en compromettre l'accès.
Les discussions autour de cette mesure soulèvent des questions légitimes sur la gestion du patrimoine culturel face au tourisme de masse, incitant de nombreuses villes à envisager des solutions similaires pour leurs attractions les plus emblématiques.







