À partir du 1er février, les visiteurs de la célèbre fontaine de Trevi à Rome devront débourser deux euros pour s'en approcher. Le maire de la ville, Roberto Gualtieri, a révélé cette décision, fruit de l'énorme affluence observée, avec près de 30 000 touristes par jour, ce qui représente environ neuf millions de personnes sur une période de près d'un an. Cette nouvelle mesure, qui devrait générer environ 6,5 millions d'euros annuels pour la municipalité, vise à améliorer la gestion des flux de visiteurs.
Bien que la fontaine puisse être admirée à distance sans frais, les places réservées aux visiteurs seront désormais limitées aux détenteurs de billets. En parallèle, d'autres sites patrimoniaux de Rome, également sous haute fréquentation, imposeront un tarif d'accès de cinq euros. Parmi ceux-ci, la célèbre basilique de Saint-Pierre et la croissance du tourisme dans la Ville éternelle rendent ces mesures nécessaires.
La fontaine de Trevi, chef-d'œuvre baroque rendu célèbre par le film La Dolce Vita de Federico Fellini, attire des foules non seulement pour sa beauté, mais aussi pour la tradition de jeter une pièce dans l'eau pour effectuer un vœu. Ce geste symbolique génère des milliers d'euros collectés chaque semaine, reversés ensuite à l'association Caritas. D'après les autorités locales, cette action contribuera également à une meilleure sécurité autour du site, qui est régulièrement la cible de pickpockets.
Ce n'est pas un phénomène isolé. D'autres villes italiennes, comme Venise, ont déjà instauré des droits d'entrée pour les touristes. En 2023, le Panthéon a suivi cette tendance en instituer des frais d'accès. Selon de nombreux experts, cette évolution pourrait marquer un tournant pour les sites historiques en Europe, où le tourisme clandestin et l'afflux constant constituent des défis majeurs. Le professeur Marco Rossi, spécialiste en gestion du patrimoine, déclare : "Il est essentiel d'équilibrer la préservation de notre patrimoine culturel avec le besoin de générer des ressources pour son entretien."
