Le mouvement de protestation des agriculteurs en Occitanie s'intensifie ce samedi, avec plusieurs axes routiers toujours soumis à des blocages. Ces manifestations font suite à la décision gouvernementale sur la gestion de la dermatose bovine, une maladie affectant les bovins, et surviennent après la levée des barrages en Nouvelle-Aquitaine. Selon les données du ministère de l’Intérieur, des routes et des autoroutes, comme l'A75 à Sévérac-d'Aveyron et l'A64 à Carbonne, sont touchées.
Des agriculteurs ont déversé de la paille et des déchets devant la préfecture du Gers, témoignant de leur mécontentement face à l'abattage systématique des troupeaux affectés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). "Les mesures prises par le gouvernement sont inappropriées et aggravent notre situation", a déclaré Vincent Arbusti, porte-parole de la Coordination rurale (CR) du Gers. À Auch, il a ajouté : "Les fêtes de Noël sont passées, et nous sommes prêts à maintenir la pression en ce début d'année".
Des actions similaires se déroulent sur l'A75, où une jonction entre différents points de blocage a été formée, créant une interruption de circulation sur près de 100 kilomètres. "Nous avons réussi à unir nos forces avec la CR de Lozère pour étendre le blocage", indique Eloi Nespoulous, coprésident de la CR de l'Aveyron. Les agriculteurs s'inquiètent que les méthodes actuelles de gestion de la maladie ne sont pas efficaces, car les abattages massifs pourraient avoir des conséquences dévastatrices sur l'élevage.
Certaines sources mentionnent qu'en Nouvelle-Aquitaine, des barrages ont été levés, mais les agriculteurs se préparent à intensifier leurs actions en janvier. "Nous ne nous arrêterons pas ici", avertissent-ils. Ce climat de tension souligne la nécessité d'un dialogue constructif entre le gouvernement et les agriculteurs afin de trouver des solutions durables à leurs préoccupations.







