Au cœur de Saint-Girons, l'association Union pour bâtir des activités en Couserans (UBAC) illustre avec succès le principe de "territoire zéro chômeurs longue durée". Depuis son installation il y a un peu plus d'un an au sein de la zone d'activité Lédar, UBAC a réussi à doubler son effectif salarié, atteignant 24 employés, tous anciens chômeurs longue durée, rémunérés au SMIC.
Avec un chiffre d'affaires de 100 000 € au terme de sa première année, l'UBAC démontre que l'économie sociale peut rimer avec viabilité financière. "On a multiplié par quatre la surface des locaux, passant à 1000 m² de dépôt et 300 m² de bureaux", explique Kamal Aatillah, directeur de l'association. Les activités se diversifient, englobant la transformation de palettes en meubles, l'entretien d'espaces verts et même des initiatives écologiques telles que la collecte de déchets.
Les employés se disent enchantés de cette expérience. Alain, un ancien électricien, témoigne : "Je suis revenu dans le monde du travail grâce à l'UBAC. Ici, on prend en compte nos besoins. Il y a une écoute qui fait la différence !" Jeff, informaticien de 43 ans, ajoute : "J'ai connu 18 mois de chômage, et ici, j'ai vraiment l'impression d'être valorisé."
Le climat de solidarité et d'entraide dans l'entreprise est palpable. Les employés se soutiennent mutuellement dans un cadre chaleureux qui favorise la réinsertion. Le parcours de certains, comme Alain, montre d'ailleurs que l'expérience d'UBAC peut être un tremplin pour d'autres opportunités. "Il y a eu des départs, mais c'est pour le meilleur. Les gens acquièrent des compétences et repartent avec une plus grande estime d'eux-mêmes", souligne Aatillah.
Avec des objectifs ambitieux, tels que l'embauche de 190 salariés d'ici 2030, l'UBAC prouve que la lutte contre le chômage peut s'accompagner de solutions innovantes et durables. D'autres initiatives en France, comme le programme de retour à l'emploi dans les quartiers prioritaires ou les coopératives d'insertion, illustrent la tendance vers une économie plus inclusive et plus solidaire. À l'avenir, l'UBAC espère devenir un modèle pour d'autres régions, prouvant que s'attaquer au chômage de longue durée n'est pas seulement un défi, mais aussi une opportunité d'innovation sociale.







