Inquiétude en Normandie : le transport de bovins infectés soulève des craintes

Des éleveurs s'inquiètent d'une possible propagation de la dermatose nodulaire.
Inquiétude en Normandie : le transport de bovins infectés soulève des craintes

Près de 209 carcasses de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont récemment été transportées de l'Ariège vers Normandie, dans le département de l'Orne, pour être incinérées. Ce transfert exceptionnel, imposé en raison de la paralysie des routes et des manifestations d'agriculteurs setant contre l'abattage massif des cheptels, alarme désormais les éleveurs normands.

Face à cette situation, certains agriculteurs redoutent une contamination de leurs élevages par la DNC. "Nous avons déjà des craintes concernant l'arrivée de cette maladie par des achats d'animaux en provenance de zones touchées. Cette nouvelle ajoute une inquiétude supplémentaire," a déclaré un éleveur à Ici Normandie. Et avec plus de 400,000 bovins dans l'Orne, la crainte d’éventuelles conséquences économiques est bien réelle.

Pour Sylvain Delye, président de la FDSEA de l'Orne, une analyse prudente s'impose. "Il aurait été plus sage d'acheminer les animaux vers des sites moins densément peuplés de bovins," a-t-il commenté. Face à cette inquiétude croissante, une mobilisation pourrait prochainement avoir lieu devant l'usine Atemax, où les carcasses ont été envoyées.

Les assurances de l'usine Atemax

Malgré ces craintes, l'usine Atemax évoque une absence de risque de contamination, affirmant que toutes les mesures nécessaires ont été prises en collaboration avec les autorités régionales. Paul Dabezies, responsable communication du groupe Akiolis, propriétaire de l'usine, explique : "La DNC se propage principalement par contact entre animaux vivants ou par des insectes piqueurs, qui ne s'intéressent pas aux carcasses. Les mouches présentes autour des cadavres ne sont pas des vecteurs de cette maladie". Cette position est également confirmée par le ministère de l'Agriculture, qui précise que les véhicules de transport des carcasses sont minutieusement désinsectisés avant et après le transport, assurant ainsi une sécurité optimale.

Atemax souligne que, dans le cadre de la gestion de cette crise, des actions supplémentaires de désinsectisation sont mises en œuvre. "Nous nous engageons à ce qu'aucune autre carcasse d'animaux atteints de la DNC ne soit acheminée à l'avenir. Le site d'incinération de l'Orne était, à notre connaissance, le plus proche disponible", conclut-il.

Pourtant, malgré les garanties apportées, les agriculteurs restent vigilants et mobilisés face à un avenir incertain, alors que la sécurité animale et économique de leurs exploitations est en jeu.

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