L'épizootie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) continue de s'étendre en France, avec la découverte récente d'un 115e foyer dans un élevage bovin de Haute-Garonne. Depuis le mois de juin, cette maladie a touché de nombreuses exploitations, suscitant une inquiétude croissante au sein de la communauté agricole.
Ce nouvel incident, le premier d'ampleur significative depuis le 15 décembre dans l'Aude, suscite des craintes parmi les agriculteurs. Ce mardi, le Ministère de l'Agriculture a également confirmé un 22e foyer dans les Pyrénées-Orientales, bien que celui-ci ait concerné un nombre limité de vaches, comme le rapporte Le Parisien.
À l'approche des fêtes de Noël, la mobilisation des agriculteurs commence à faiblir, bien que certaines actions demeurent, notamment dans le Sud-Ouest. Des blocages et des rassemblements ont eu lieu ce mardi, reflétant la fronde d'une partie du secteur contre la stratégie gouvernementale d'abattage systématique des troupeaux affectés.
Une gestion contestée des foyers d'épidémie
Pour contenir la maladie, l'État mise sur trois mesures essentielles : l'abattage immédiat des bétails touchés, la vaccination et la restriction des mouvements d'animaux. Cependant, cette stratégie est loin de faire l'unanimité. Les syndicats agricoles tels que la Coordination Rurale et la Confédération Paysanne critiquent ce principe d'abattage total, plaidant pour des alternatives moins choquantes et plus constructives. Selon un membre de la CR, cette gestion engendre une souffrance inutile et une perte de confiance entre les agriculteurs et l'État.
La mobilisation a connu un léger regain avec 35 actions ayant mobilisé 1 200 participants, en comparaison avec 23 le jour précédent. Pourtant, ce chiffre reste exagérément bas par rapport aux 110 actions observées la semaine dernière, démontrant une lassitude croissante parmi les acteurs du secteur.
Le président Emmanuel Macron a rencontré les syndicats agricoles ce mardi, principalement pour discuter de l'accord UE Mercosur, mais la question de la dermatose bovine a naturellement émergé. Les agriculteurs n'hésitent pas à faire part de leurs appréhensions face à la gestion de l'épidémie et à l'impact que celle-ci a sur leurs fermes, souligne un article de Le Monde.
Dans ce contexte inquiétant, l'avenir des élevages bovins demeure incertain, alors que la santé des animaux et l'économie locale sont en jeu.







