La préfecture des Pyrénées-Atlantiques a récemment fait état des conséquences économiques des blocages menés par des agriculteurs mécontents. En l'espace de dix jours, le coût des manifestations a été évalué à plus d'un million d'euros, un chiffre qui continue d'augmenter, selon les informations relayées par France Bleu.
Les autorités locales dénoncent des rassemblements non déclarés, ainsi que des actes de vandalisme, notamment sur l'autoroute A64, qui constitue un axe vital entre Toulouse et Bayonne. Le coût inclut le nettoyage des routes, les dommages aux sociétés d'autoroutes, le recyclage de déchets abandonnés, ainsi que les réparations de radars. Cependant, la préfecture précise que cette estimation ne prend pas en compte les répercussions économiques indirectes sur l'économie locale, notamment pour des secteurs comme les stations de ski.
Les opérations de blocage ont débuté le 12 décembre, devenant une réponse à l'abattage massif de bovins à la suite de cas de dermatose nodulaire contagieuse. Alors que le syndicat basque ELB a choisi de suspendre l'occupation de l'autoroute à Briscous, la Coordination rurale a affirmé son intention de continuer la mobilisation, renforçant des tensions déjà palpables dans le secteur agricole.
Les conséquences de ces actions se font également ressentir d'un point de vue logistique. Des dépôts de déchets, pneus, et même des animaux morts ont été signalés devant divers péages. La préfecture évoque aussi des destructions matérielles notables, avec des centaines de tonnes de déchets brûlés et des dégradations récentes sur les infrastructures routières, comme le bitume endommagé de l'A64.
Cette situation souligne un malaise croissant au sein de la communauté agricole, qui se sent souvent abandonnée face aux décisions gouvernementales. Selon des experts, ces actions témoignent d'une montée de la colère contre des politiques jugées inadaptées et ne répondant pas aux besoins fondamentaux des agriculteurs.







