Lors d'une rencontre de plus de deux heures le 23 décembre à Toulouse, Jérôme Bayle, leader des Ultras de l'A64, a confirmé leur décision de camper sous le pont de la D626B en direction de Carbonne. Malgré une discussion jugée "constructive" avec le préfet de la région Occitanie, Pierre-André Durand, les agriculteurs, éleveurs, riverains et sympathisants n'ont pas l'intention de lever le camp. Ils comptent passer le réveillon de Noël sur place, marquant ainsi leur mécontentement face à la situation actuelle, notamment sur la question de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).
Les récentes discussions ont également porté sur l'abattage du cheptel contaminé sur un élevage de Juzet-d'Izaut, selon des informations de la préfecture durant les négociations. Les opérations ont été réalisées dans le calme, mais la colère des agriculteurs demeure vive, en grande partie alimentée par un sentiment d'abandon par l'État.
"Nous essayons d'avancer, mais nous manquons de retours concrets de la part des autorités", explique Bayle. "Nous sommes en présence d'un préfet qui cherche à écouter, mais il est limité par les décisions centrales. Les agriculteurs de la région souhaitent des solutions pour l'avenir et pour assurer leur survie après 2025."
La tension reste palpable, surtout après une rencontre entre certains syndicats agricoles et Emmanuel Macron, qui n'a pas rassuré tous les acteurs du secteur. Les agriculteurs du Volvestre, par exemple, jugent que la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles) pourrait mieux représenter leurs intérêts. "Il est temps que l'on prenne enfin en compte les préoccupations de l'Occitanie", ajoute un autre agriculteur présent lors des discussions. Les voix de la colère s'élèvent à nouveau dans cette région qui semble faire face à des défis agricoles croissants.







