Le récent appel du gouvernement pour recruter des vétérinaires, qu'ils soient en activité, retraités ou étudiants, met en lumière l'importance des vétérinaires au sein de l'armée française. La campagne de vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) illustre clairement cette nécessité. Les vétérinaires militaires, en plus de servir les animaux de l'armée, jouent un rôle clé dans la lutte contre les maladies animales.
En effet, l'armée française ne se limite pas aux soldats. Elle compte également des animaux, notamment 2 800 chiens et 1 400 chevaux, auxquels s'ajoutent quelques mules, rapaces et pigeons. Les vétérinaires, intégrés au Service de santé des armées (SSA), sont responsables de leur bien-être. Selon Annie, vétérinaire en chef au 22e groupe vétérinaire de Bordeaux, ils s'occupent de la santé de 230 à 260 chiens, 45 à 50 chevaux et 16 rapaces.
Le recrutement de vétérinaires se fait principalement dans les écoles vétérinaires, et les aspirants doivent passer par une formation militaire d'un an après l'obtention de leur diplôme. Les vétérinaires militaires ne se contentent pas de soins animaliers, mais s'impliquent également dans des missions de santé publique, comme le contrôle de l'hygiène alimentaire, la recherche en épidémiologie, et la lutte contre les zoonoses. Ils ont déjà été mobilisés lors d'épidémies notables telles que celle de la fièvre aphteuse au Royaume-Uni en 2001 ou la crise de l'influenza aviaire en 2017 en France, comme le souligne le SSA.
Les vétérinaires militaires ont aussi des rôles diversifiés au sein de l'armée, allant de postes dans des laboratoires spécialisés, à des missions en opérations extérieures (OPEX). Sur le terrain, ils doivent assurer la qualité de l'eau et prévenir la propagation d'agents pathogènes. Lucie, vétérinaire au 51e groupe vétérinaire de Nîmes, a même été déployée au Liban lors de l'opération Daman, illustrant ainsi l'importance de leur rôle au-delà des frontières.
En somme, les vétérinaires militaires sont une pierre angulaire de la santé animale dans l'armée française, intégrant des compétences variées qui s'étendent bien au-delà des soins aux animaux. Comme le souligne un rapport de l'Le Monde, leur contribution à la santé publique et à la sécurité des troupes en fait des acteurs clés sur le terrain.







