Dans les Pyrénées-Atlantiques, la vaccination contre la dermatose bovine s'accélère

Une campagne de vaccination intensifiée pour sauver le cheptel bovin local.
Dans les Pyrénées-Atlantiques, la vaccination contre la dermatose bovine s'accélère

La situation est critique pour les éleveurs des Pyrénées-Atlantiques. Face à la menace de la dermatose nodulaire, le gouvernement a lancé une vaste campagne de vaccination. À ce jour, 20 000 doses de vaccins ont été livrées dans la région, avec l'espoir d'atteindre une immunité collective d'ici février, comme l'a indiqué le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Marie Girier, dans une déclaration à France 3.

Serge Marquis, un éleveur local, se dit soulagé par cette initiative : « Nous nous y attendions. La nouvelle nous a apaisés. » Il reconnait la nécessité d’une mise en œuvre rapide de la vaccination pour que les élevages puissent rapidement sortir de la zone de surveillance. « Un maximum d'élevages doit être vacciné le plus vite possible », a-t-il souligné.

Une mobilisation sans précédent

Pour répondre à cette urgence, la campagne de vaccination s'organise à grande échelle. En deux jours, 200 000 doses supplémentaires seront distribuées, permettant ainsi de renforcer les efforts sur le terrain. Le vétérinaire Stéphane Tisserand a confirmé que les stocks actuels sont suffisants, mais il appelle à une accélération de la vaccination : « Plus vite nous agirons, mieux ce sera pour la santé de nos animaux », déclare-t-il.

En complément, des vétérinaires retraités et même des étudiants en formation, ainsi que des vétérinaires militaires, viendront prêter main-forte aux 150 vétérinaires actifs du département. Cette mobilisation est essentielle, car après la vaccination, un délai de 21 jours est nécessaire pour que les bovins soient protégés.

Les éleveurs et les vétérinaires s’accordent à dire que cette campagne de vaccination est cruciale non seulement pour prévenir l’apparition de nouveaux cas, mais aussi pour maintenir l’intégrité du cheptel bovin français, connu pour sa qualité et sa renommée. Selon un rapport de l'Institut de l'élevage, la santé du cheptel est un enjeu économique majeur, ayant des répercussions sur l'ensemble de la filière.

Si tout se passe comme prévu, la région pourrait voir les premiers signes d'une immunité collective dès le mois prochain. C'est une nouvelle qui redonne espoir à des dizaines de fermes, qui pourraient ainsi envisager l'avenir avec moins d'appréhension.

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