Emmanuel Macron a récemment tenu une rencontre avec des lecteurs et journalistes de Ouest-France en Bretagne, dans le cadre de son tour de France sur la régulation des réseaux sociaux. Il a réaffirmé son intention d'instaurer des règles strictes concernant l'accès des jeunes aux plateformes numériques.
Le président a fortement insisté sur la nécessité d'implémenter un système de vérification de l'âge pour tous les utilisateurs de réseaux sociaux, soulignant les dangers avérés liés à une utilisation précoce. Selon lui, il est essentiel de protéger les adolescents des effets néfastes qui peuvent influencer leur santé mentale et leurs performances académiques. À ce sujet, il a comparé ces dangers à un enfant au volant d'une Formule 1, prônant d'abord une éducation appropriée avant d'autoriser l'accès. Les inquiétudes sont partagées par de nombreux experts, dont des psychologues qui mettent en garde contre l'impact des réseaux sociaux sur le bien-être des jeunes.
Le témoignage poignant d'Emmanuelle Pouédras, dont le fils s'est suicidé en 2024, a particulièrement marqué cette discussion. Elle a souligné l'impact destructeur que les réseaux sociaux ont pu avoir dans son tragique parcours. Face à sa question sur les mesures à prendre pour soutenir les familles endeuillées, Macron a qualifié son récit de « bouleversant » et s'est montré ouvert à une rencontre afin de discuter des solutions possibles.
L'exemple australien en matière de régulation
À l'instar de l'Australie, qui a récemment mis en place une interdiction d'accès aux réseaux sociaux pour les enfants de moins de 16 ans, Macron a évoqué l'idée d'appliquer une approche similaire en France. Avec l'approbation de la Commission européenne, il estime que cela pourrait être un pas vers une protection accrue des jeunes.
Bien qu'une première loi sur la majorité numérique instaurée à 15 ans ait été proposée l'été dernier, son application a été bloquée. Un autre projet de loi, soutenu par le groupe Renaissance, est désormais à l'ordre du jour pour une discussion éventuelle. Macron a promis qu'un texte concret serait voté avant la fin de son mandat, bien qu'il n'ait pas spécifiquement cité ces lois lors de cette rencontre.
Dans un contexte où les réseaux sociaux posent de sérieux défis à la démocratie et à la santé publique, ces engagements pourraient marquer un tournant significatif dans l'approche du gouvernement vis-à-vis des jeunes et de leur utilisation des outils numériques. Le dialogue doit être maintenu pour s'assurer qu'une législation bénéfique soit mise en place sans tarder.







