Le M23, groupe armé soutenu par le Rwanda, a commencé à prendre le contrôle d'Uvira, une ville cruciale de l'est de la République démocratique du Congo (RDC), ce qui suscite des inquiétudes quant à la stabilité régionale. Selon des témoins, les combattants étaient visibles dans divers quartiers, tandis que les forces congolaises semblaient en retrait.
Ce développement survient alors que l'accord de paix, récemment salué à Washington, perd de son crédit. Édouard Bizimana, ministre des Affaires étrangères du Burundi, a déclaré que cette situation était une "humiliation" pour le président américain, dénonçant ce qu'il a décrit comme une "gifle" pour Washington.
Le M23 a commencé son offensive le 1er décembre, avançant rapidement dans la province du Sud-Kivu, ce qui a provoqué une réaction immédiate de la part du Burundi, qui a choisi de fermer sa frontière avec la RDC, augmentant ainsi les tensions. Les rapports indiquent que la population d'Uvira, effrayée par la montée de la violence, se réfugie dans ses maisons, amplifiant le climat de peur.
Les observations des militaires et des civils dans la région sont alarmantes, avec des soldats congolais décrivant des scènes de panique et de désarroi face à l'avancée des forces du M23, soutenues par des contingents rwandais estimés à plusieurs milliers d'unités. L'accord de paix de Washington, centré sur des compromis économiques pour stabiliser la région, semble désormais en péril, affirmant la nécessité d'une réponse internationale.
Plus de 40 000 Congolais et 5 500 Burundais ont fui vers le Burundi dans le sillage de ces violences, selon des chiffres fournis par le gouvernement burundais. L'ONU estime que le conflit a déjà provoqué le déplacement de plus de 200 000 personnes au sein de la RDC. Les conséquences géopolitiques de cette offensive sont encore à déterminer, mais les experts s'accordent à dire que la situation nécessite une attention pressante de la part de la communauté internationale.
Les tensions entre le Burundi et le Rwanda, déjà historiques, pourraient se raviver, alors que les deux pays surveillent de près l'évolution de la situation à Uvira, une région riche en ressources et historiquement instable. L'intervention et la responsabilisation des acteurs internationaux sont plus que jamais nécessaires pour éviter que la crise ne se transforme en un conflit régional.







