Le partenariat scellé le 10 décembre entre les pêcheurs de l'UE et ceux du Royaume-Uni, ouvrira la voie à des quotas de capture significatifs dans l'Atlantique Nord-Est.
Un accord marquant a été atteint entre l'Union européenne et le Royaume-Uni concernant les droits de pêche pour l'année 2026. Les pêcheurs européens pourront désormais pêcher jusqu'à 288.000 tonnes de poissons, représentant une valeur approximative de 1,2 milliard d'euros, comme l'a déclaré la Commission européenne.
Dans un communiqué, Bruxelles a souligné que cet accord est crucial pour le maintien des stocks de poissons, essentiels aux ressources maritimes partagées avec des pays tiers dans l'Atlantique Nord-Est. Cette décision fait suite à des négociations basées sur des données scientifiques récentes sur la santé des stocks halieutiques, tout en prenant en compte l'impact économique sur les communautés de pêche.
Le Royaume-Uni, de son côté, a déclaré que cet accord, qui inclut également les relations de pêche avec la Norvège, permettra aux pêcheurs de bénéficier d'un total de plus de 520.000 tonnes, d'une valeur estimée à environ 830 millions de livres (soit 950 millions d'euros), selon le ministère britannique de l'Environnement et de l'Alimentation.
Angela Eagle, ministre britannique de la pêche, a qualifié l'accord de "approche équilibrée et durable", qui contribuera à restaurer des stocks de poissons critiques à des niveaux permettant une pêche productive et responsable. Des discussions sont aussi en cours à Bruxelles pour établir les quotas de pêche pour l'année prochaine, où la préoccupation est grande quant à la trajectoire des stocks de maquereau, comme l’a mentionné Catherine Chabaud, la ministre française de la pêche. "Nous faisons face à une crise, et la recommandation des scientifiques d'une réduction de 70 % du quota est un signal d'alarme que nous ne pouvons ignorer", a-t-elle averti.
Alors que cet accord marque une étape significative dans la gestion des ressources maritimes, il engendre également un débat nécessaire sur l'équilibre entre durabilité économique et préservation des écosystèmes marins. Des experts, dont ceux de l'Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER), appellent à une vigilance accrue afin d'éviter une exploitation excessive, soulignant que les décisions de pêche doivent impérativement être basées sur l'état des ressources halieutiques.







