La tension monte autour de la publication d'un sondage réalisé par l'institut Ifop, intitulé "État des lieux du rapport à l’islam et à l’islamisme des musulmans de France". Ce sondage, parmi d'autres études, a soulevé des critiques acerbes émanant de différents partis, notamment de La France insoumise (LFI), qui a décidé de porter l'affaire devant la justice. Les députés insoumis considèrent que le sondage a servi de fondement à des discours potentiellement discriminatoires et incitatifs à la haine.
Dans un contexte déjà tendu en matière de relations entre la société française et la communauté musulmane, le sondage a été perçu par certains comme une nouvelle stigmatisation. Les députés de LFI ont dénoncé une méthodologie critiquable, et plusieurs médias tels que Mediapart ont révélé des liens possibles entre le commanditaire du sondage, la revue Écran de veille, et des intérêts étrangers, suggérant ainsi une manipulation.
Ce ressenti coïncide avec les déclarations de divers acteurs de la société civile et des représentants des cultes musulmans, qui considèrent que ce type de publication alimente un climat de méfiance et de hostilité envers des millions de compatriotes. Le Monde rapporte que ce climat de tension a conduit à une augmentation des actes islamophobes, soulignant l'urgence d'une réflexion collective pour éviter de telles dérives.
Les députés insoumis, qui font l'objet d'une plainte de l'Ifop pour diffamation, évoquent une série d'amalgames nuisibles qui semblent émousser la distinction entre islam, islamisme et terrorisme. Le constat est amer : les discours actuels sur la religion sont souvent teintés de préjugés, rendant la cohabitation sociale plus difficile.
Enfin, Atmane Tazaghart, le rédacteur en chef d'Écran de veille, a rejeté ces accusations, affirmant qu'il n'y a pas de financement étranger derrière le sondage et que celui-ci a été élaboré avec des fonds propres. Les débats continuent autour de cette question cruciale, soulevant des enjeux éthiques et sociétaux majeurs pour la France.







