Le 5 décembre a été un jour décisif pour l'Assemblée nationale qui a adopté la partie 'recettes' du budget de la Sécurité sociale. Ce vote, qui a suscité un vif débat, a été marqué par l'absence de plus de 230 députés, laissant planer des questions sur l'engagement politique des élus.
Le scrutin s'est conclu avec 166 voix pour, 140 voix contre et 32 abstentions. Parmi les groupes politiques, les députés du mouvement Ensemble pour la République, dirigé par Gabriel Attal, ont uni leurs voix pour soutenir le texte, tout comme leurs homologues du MoDem et du groupe LIOT.
En revanche, le Rassemblement national et La France insoumise ont exprimé leur désaccord, avec un total de 69 et 41 députés respectivement votant contre. Des experts soulignent que cette opposition souligne les divergences croissantes entre les partis sur les questions de financement social. Jean-Luc Mélenchon, leader de LFI, a déclaré que ces choix budgétaires menacent le dispositif de protection sociale en France.
Les députés du LR et d'Horizons & Indépendants, quant à eux, ont majoritairement choisi de s'abstenir, une stratégie révélée par certains analystes comme un moyen de garder leurs options politiques ouvertes sans marquer un soutien explicite au gouvernement. Selon un rapport de France 24, cela pourrait indiquer une volonté de ne pas s'aliéner les électeurs avant les prochaines élections.
Le fort absentéisme au sein de plusieurs groupes, notamment le RN et LFI, a suscité des critiques, notamment de la part des élus eux-mêmes. Éric Ciotti, président du groupe UDR, a qualifié cette situation de 'laxisme inacceptable' et a appelé à une plus grande responsabilité des parlementaires dans leurs devoirs.
Alors que l’Assemblée se prépare maintenant à examiner la partie 'dépenses' du PLFSS, les enjeux de ce budget continueront de susciter des débats au sein de l’hémicycle et au-delà. Le vote final sur l'ensemble du texte est attendu dans quatre jours, et tous les yeux seront tournés vers les discussions qui s'annoncent houleuses.







