À partir du 1er janvier 2026, le paysage du marché électrique français va connaître un bouleversement majeur avec la fin de l'Accès régulé à l'électricité nucléaire historique (ARENH). Ce mécanisme, qui a permis à EDF de vendre une partie de sa production nucléaire à un tarif fixe de 42 euros le mégawattheure, va céder la place à un nouveau système de redistribution des revenus nucléaires. Cette transition suscite de vives inquiétudes quant à une possible augmentation des factures d'électricité pour les ménages.
Le gouvernement a voulu rassurer en affirmant que la majorité des consommateurs devraient voir leurs tarifs rester stables au moins jusqu'en 2027. Selon certains experts du secteur, comme ceux d'Hello Watt, la fin de l'ARENH pourrait cependant entraîner un accroissement des prix. En effet, ce dispositif agissait comme un amortisseur face à la volatilité des marchés. Ces analystes estiment qu'en maintenant l'ARENH, les factures d'électricité pourraient même diminuer de 6% après taxes.
La nouvelle approche, qui s'articule autour d'un versement nucléaire universel (VNU), permettra à EDF de commercialiser librement sa production nucléaire tout en redistribuant une partie de ses recettes au-delà de certains seuils de prix, fixés à 78 et 110 euros le mégawattheure. Cependant, cette stratégie soulève des questionnements : si les prix de marché continuent d'augmenter, comment les consommateurs seront-ils protégés ? L'actualité mondiale, marquée par des tensions géopolitiques et une demande croissante d'énergie, augmente la pression sur les prix.
Malgré les promesses du gouvernement, la Commission de régulation de l'énergie (CRE) a exprimé des réserves sur la structure du nouveau mécanisme, soulignant qu'une fenêtre de redistribution d'avril à octobre pourrait manquer de transparence pour les consommateurs. De plus, lors d'une récente déclaration, le ministre de la Transition énergétique a également reconnu l'importance de préserver la compétitivité de l'électricité française face aux prix croissants en Europe.
En conclusion, bien que le gouvernement assure une stabilité pour 2026 et 2027, les retours d'experts et les évolutions potentielles du marché laissent entrevoir des incertitudes. Dans un contexte où EDF doit faire face à des investissements lourds pour moderniser son parc nucléaire vieillissant, les effets de la fin de l'ARENH pourraient bien être plus complexes qu'il n'y paraît.







