Dans un nouvel élan de mobilisation, les agriculteurs des Pyrénées orchestrent des blocages sur la RN20 ce lundi 29 décembre, un geste de protestation marquant leur détermination après la levée du barrage de Tarascon-sur-Ariège. Environ une quinzaine de tracteurs ont envahi le tunnel de Foix, provoquant des ralentissements notables aux alentours de midi.
Sur le rond-point près du chemin de la Graousse, une présence policière significative a été déployée pour encadrer la manifestation. Des klaxons résonnaient, fruit d'un élan de solidarité non seulement de la part des agriculteurs mais également des automobilistes, amplifiant ainsi le message du mouvement.
Initiée par la Coordination rurale 09, cette mobilisation vise à demander l'arrêt de l'abattage systématique des troupeaux en cas de détection de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Sébastien Durand, président de la Coordination rurale de l'Ariège, affirme : "Nous voulons montrer à l'État que nous restons mobilisés. Même si nous avons temporairement levé le barrage pour aider l'économie locale, notre lutte continue".
Les agriculteurs plaident pour un abattage ciblé, se concentrant uniquement sur les bêtes infectées. "Les indemnisations doivent également être revues à la hausse pour compenser les pertes significatives que subissent nos exploitations", a ajouté Durand. Les inquiétudes sont partagées par Lucas Dedieu, un jeune éleveur bovin, qui a souligné l'importance de leur présence ce jour-là, déclarant : "On ne bloque pas, on fait ralentir, mais il est crucial de nous faire entendre, même pendant les fêtes de fin d'année."
Le préfet de l'Ariège, Hervé Brabant, a reconnu la légitimité de la colère des agriculteurs tout en appelant à la prudence quant aux conséquences économiques des blocages. "Bien que la situation soit maîtrisée, ces manifestations peuvent avoir des impacts significatifs sur la circulation et le commerce", a-t-il précisé.
En attendant, les agriculteurs maintiennent leurs revendications, déterminés à célébrer le Nouvel An sur le terrain de leur lutte, déterminés à ce que leurs voix ne soient pas étouffées dans la tourmente de l'actualité. Selon La Dépêche, cette mobilisation attire l'attention sur les enjeux cruciaux auxquels fait face la profession en ce moment critique.







