Le décès de Brigitte Bardot, légende du cinéma français, survenu le 28 décembre à l'âge de 91 ans, a secoué la classe politique et soulevé de vives discussions sur la nécessité d'organiser un hommage national. Éric Ciotti, président des Républicains, a exhorté le président de la République à rendre hommage à cette icône culturelle, tandis qu'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, s'est opposé fermement à cette proposition.
Les réactions ont rapidement révélé une fracture nette entre les différentes sensibilités politiques : d'un côté, des voix à droite et à l'extrême droite s'élèvent pour célébrer l'héritage de Bardot, connue pour ses positions controversées, tandis que la gauche insiste sur ses déclarations jugées problématiques.
Brigitte Bardot, figure emblématique des années 60 et militante inlassable pour la cause animale, avait souvent fait parler d'elle pour ses opinions controversées, allant de critiques virulentes à l'égard de la société moderne à des prises de position sur des figures telles que Jean-Marie Le Pen et Vladimir Poutine. Selon un article de Franceinfo, ces écarts ont pour certains terni son image au fil des ans.
Les experts de l'histoire culturelle française s'interrogent sur l'héritage de Bardot et sur la pertinence d'un hommage officiel. François de Smet, historien des médias, note que « Bardot représente un pan de l'histoire française, mais son parcours est jalonné de contradictions. Il est essentiel d'en tenir compte dans tout hommage ». D'autres, comme Marie Dupont, sociologue, estiment que rendre hommage à une figure aussi controversée pourrait diviser encore plus la société.
Ainsi, cette demande d'hommage national pourrait favoriser une nouvelle polémique, alors que le débat sur le devoir de mémoire dans une France plurielle continue de se poser. La question reste en suspens : Brigitte Bardot mérite-t-elle un hommage national, ou son passé complexe justifie-t-il l'absence de célébration officielle ?







