La situation est devenue critique à Lille, où la collecte des déchets est fortement affectée en raison d'une grève illimitée des éboueurs, entamée le 22 décembre. Cette grève touche 52 des 95 communes de la Métropole Européenne de Lille (MEL) et concerne près de 500 000 habitants, pendant une période de fêtes où l'accumulation des poubelles devient un véritable enjeu de salubrité publique.
Dans un communiqué diffusé par la MEL, il a été souligné que « seulement 20 % des tournées de ramassage ont été effectuées » depuis le début de ce mouvement social. Les autorités locales appellent à une reprise rapide du service et conseillent aux citoyens, dans la mesure du possible, de conserver leurs déchets encombrants ou de se rendre en déchetterie.
Le conflit découle de différends concernant les rémunérations et conditions de travail. Selon des représentants de la CGT, les travailleurs expriment des inquiétudes quant à une dégradation de leurs conditions de travail et demandent une revalorisation salariale de 3 % ainsi qu’une prime de pénibilité de 600 euros. De son côté, la société Deverra, à laquelle est confié le service, évoque une proposition de prime de 100 euros, loin des attentes des employés.
Le désaccord prend de l'ampleur avec un taux de grévistes estimé à 95 % selon le syndicat, contre 65 % annoncé par l'entreprise. Cette situation a amené Deverra à faire appel à des travailleurs d'autres régions pour tenter de pallier les manques, une initiative jugée « illégale » par les grévistes. Les experts s’inquiètent des répercussions de ce mouvement sur la santé publique, surtout en période festive où les déchets s’accumulent.
Les autorités locales, tout en appelant à des négociations pour trouver une issue favorable, insistent sur l’importance d’une solution rapide afin d’assurer le bien-être des habitants et d’éviter une crise d'hygiène. L'avenir des négociations reste incertain, mais la mobilisation des salariés semble vouloir perdurer jusqu'à l'obtention de réponses satisfaisantes.







