Le rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, Philippe Juvin, a exprimé son soutien à l'activation de l'article 49.3 par le Premier ministre Sébastien Lecornu afin de garantir l'adoption du budget 2026. L'invité de BFMTV-RMC a souligné l'urgence d'une telle décision, surtout après l'échec des discussions en commission mixte paritaire.
Juvin a fait savoir que, sans l'usage du 49.3, le débat sur le budget pourrait s'éterniser, entraînant des retards préjudiciables. « Avec quelques jours supplémentaires, nous aurions pu arriver à un quasi-accord », a-t-il déclaré, ajoutant même que des leaders socialistes, en privé, approuvaient l'activation de cette procédure controversée. Juvin propose que le texte du Sénat soit amendé, permettant ainsi au Premier ministre de prendre la parole à l'Assemblée et d'annoncer sa décision sur le 49.3.
Cette situation s'est intensifiée suite à l'échec des négociations, et pour répondre à cette impasse, une loi spéciale devrait être votée d'ici le mardi 23 décembre. Celle-ci permettra de prolonger provisoirement le budget de 2025 en attendant un accord définitif sur 2026. Selon Philippe Juvin, cette loi « fera la jonction entre le 1er janvier 2026 et le moment où un budget sera voté ».
Les consultations de Lecornu avec diverses formations politiques, incluant les Républicains et le Parti socialiste, devraient s'intensifier dans les jours à venir, afin de trouver une solution satisfaisante pour toutes les parties concernées. La nécessité d'agir rapidement est d'autant plus pressante dans un contexte économique tendu, où la stabilité budgétaire est primordiale.
Des experts, tels que l'économiste Jean-Marc Daniel, soulignent que l'utilisation du 49.3, bien que redoutée, pourrait être une solution pragmatique pour éviter la paralysie législative. Selon lui, cela permettrait non seulement d'avancer sur les enjeux budgétaires, mais aussi de redonner une certaine légitimité au gouvernement face à une opposition souvent fracturée.







