À partir de ce vendredi, quatorze parlementaires, composés de sept députés et sept sénateurs, se réuniront à huis clos pour parvenir à un accord sur le budget de l'État. Cette commission mixte paritaire (CMP) a pour mission de tenter d'harmoniser les propositions issues du Sénat, afin que le gouvernement puisse enfin les soumettre aux deux chambres du Parlement.
Selon plusieurs sources, la CMP pourrait se retrouver pendant deux jours pour négocier. En effet, le climat dans lequel se déroule cette réunion est crucial, surtout à l'approche de la fin de l'année, où un échec pourrait mener à une impasse budgétaire.
Bien que non représenté durant ces discussions, le gouvernement n'hésite pas à orchestrer les débats en amont, formulant des avis et consignes destinés à ses soutiens. Cette dynamique pourrait jouer un rôle déterminant dans les résultats des négociations.
Les discussions sont entourées d'un certain flou, notamment en ce qui concerne le déficit public, avec des propositions demeurant autour de 5,3 % du PIB pour 2026. Les avis divergent sur la façon de le réduire : d'un côté, la gauche milite pour augmenter les recettes fiscales sur les hauts revenus et les sociétés, tandis que la droite préfère des coupes budgétaires. Le ministre des Finances souligne l'importance d'une réponse équilibrée afin de parvenir à un budget acceptable pour tous.
Philippe Brun, député PS, a d'ailleurs mentionné qu'il est crucial d'atteindre un accord pour stabiliser la situation avant que le texte ne soit soumis au vote. La complexité des négociations, marquée par une chambre des députés fragmentée et un Sénat sous le contrôle de la droite et du centre, complique encore un peu plus la tâche du gouvernement.
En cas d'échec des discussions au sein de la CMP, le gouvernement aura recours à une loi spéciale pour autoriser la perception des impôts, permettant ainsi de continuer à faire fonctionner le pays en attendant l'adoption d'un véritable budget pour 2026.
Le tracé de l'avenir économique de la France repose désormais sur ce conclave, qui, en dépit des divergences politiques, se veut être un espace de compromis. Cet enjeu est d'une importance capitale, non seulement pour l'élaboration du budget, mais également pour la stabilité politique à venir dans le pays.







