La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a récemment abordé la question du potentiel retour à l'article 49.3 pour le vote du budget de l'État, lors d'une interview sur BFMTV. Si le budget de la sécurité sociale a été adopté avec difficulté à l'Assemblée nationale, la question reste ouverte : le budget général suivra-t-il ? En cas d'échec, le gouvernement pourrait être contraint d'opter pour une loi spéciale, une possibilité que l’ancienne Première ministre, Élisabeth Borne, a critiquée dans Le Parisien. En revanche, le Premier ministre actuel est réticent à reconsidérer cette décision.
Dans son intervention sur BFMTV, Maud Bregeon a déclaré : "Lorsqu'on évoque le 49.3, on passe à côté de la question essentielle : quel contenu pour ce budget ?" Elle a rappelé que cet article est un outil procédural mais ne permet pas de définir les mesures budgétaires elles-mêmes. D’un ton léger, elle a même ajouté : "Ça ne m'agace pas, j'en souris".
La porte-parole a souligné qu’à l’heure actuelle, le recours au 49.3 n'était pas envisageable : "Comment pourrions-nous parvenir à un consensus entre les Socialistes, la droite sénatoriale, la droite de l'Assemblée nationale et le bloc central ?", a-t-elle demandé. Avant de trouver des solutions, les discussions autour du 49.3 ou des ordonnances ne pourront pas avancer.
Les parlementaires ont jusqu'au 31 décembre pour parvenir à un accord. Passé ce délai, le gouvernement devra recourir à une loi spéciale, qui pourrait engendrer un coût de onze milliards d'euros, aggravant ainsi un déficit déjà préoccupant. Selon le Monde, cet impératif économique pourrait focaliser l'attention des responsables politiques sur la nécessité de compromis.







