Dans un retournement inattendu du paysage politique lyonnais, Alexandre Chevalier, seizième adjoint du maire écologiste Grégory Doucet, a fait le choix de soutenir Georges Képénékian, ancien maire centriste, pour les prochaines élections municipales de mars 2026. Cette décision, annoncée lors d'une conférence de presse le 15 décembre, est motivée par des désaccords avec ses anciens compagnons écologistes, en particulier sur la stratégie d'alliance avec La France insoumise (LFI) au second tour.
Chevalier, qui avait initialement allié ses forces avec la liste d'union de la gauche, a exprimé ses inquiétudes quant à la clarté des consignes données par son ancien parti. « Nous avons reçu Raphaël Glucksmann récemment, qui a assuré qu'aucune alliance ne serait faite avec LFI au premier tour. Cependant, pour le second tour, les directives restent floues », a-t-il déclaré, rapporte LyonMag.
Pour lui, il est crucial de « choisir son camp dès maintenant », une position qu'il estime plus ferme du côté de Képénékian, connu pour sa transparence dans ses intentions politiques. L’ex-maire de Lyon, qui a dirigé la ville entre 2017 et 2018, jouit d'une faible popularité dans les sondages récents, où il est crédité d'environ 7 % des voix, tandis qu'il lui faut atteindre 10 % pour se maintenir au second tour. En 2020, il avait obtenu 11,98 % des voix au premier tour.
Conflit avec Place publique
Suite à cette annonce, un conflit s'est ouvert entre Chevalier et Place publique, le mouvement de Raphaël Glucksmann, qui a décidé de l'exclure immédiatement. Dans son communiqué, Place publique a souligné que cette exclusion n'était pas simplement politique, mais également liée à des frustrations quant aux postes espérés dans la municipalité, que Chevalier n'a pas obtenus. « Il y a encore quelques semaines, il réclamait ardemment sa place sur la liste d'union de la gauche », a souligné le mouvement.
Ce retournement de situation met en lumière les tensions croissantes au sein de la gauche lyonnaise, un coup dur pour Doucet et ses partisans écologistes. Selon plusieurs analystes, ce type de mouvement est crucial alors que l'échéance des élections approche et que les alliances se dessinent pour une victoire potentielle.
En effet, comme l'écrit Le Parisien, l’évolution des opinions au sein des partis est indispensable à évaluer, surtout face à l’incertitude renforcée par la montée de sujets comme l’écologie urbaine et les politiques sociales. En somme, les choix des responsables politiques auront un impact significatif sur l’issue des prochaines élections municipales à Lyon.







