Lors de l'examen actuel du projet de budget pour 2026, présenté au Parlement, le ministre délégué aux Comptes publics, David Amiel, a indiqué que le déficit public est estimé à 5,3 % du PIB. Cette projection s'écarte de l'objectif initial fixé à 4,7 % et représente une augmentation par rapport aux 5,4 % prévus pour 2025.
Cette situation soulève des interrogations sur la viabilité économique du pays, alors que le gouvernement a toujours considéré le seuil des 5 % comme un objectif à ne pas franchir. Sebastien Lecornu, Premier ministre, reste néanmoins confiant dans sa capacité à présenter un budget équilibré d'ici la fin de l'année, malgré des incertitudes persistantes concernant la finalisation des discussions avec le Sénat.
Pour alimenter ce débat, des experts économiques estiment que cette hausse du déficit pourrait avoir des répercussions sur la confiance des investisseurs. Jean-Marc Daniel, économiste reconnu, déclare : "Un déficit supérieur à 5 % pourrait fragiliser la position économique de la France sur la scène internationale, surtout en période d'instabilité économique."
Le projet de loi de finances est d'ores et déjà soumis à des ajustements au regard des votes en cours. Les discussions entre députés et sénateurs se poursuivent, avec une commission mixte paritaire prévue pour le vendredi suivant. Le défi est clair : trouver un compromis viable sans risquer d'aggraver la situation budgétaire.
La centrale syndicale CFDT a également exprimé son inquiétude face à cette situation, appelant à la prudence dans la gestion budgétaire pour garantir des investissements essentiels dans les services publics. De son côté, le ministre des Finances, Bruno Le Maire, a déclaré que la priorité reste d'atteindre un équilibre budgétaire à long terme sans compromettre les dépenses sociales.
Cette semaine sera donc cruciale pour l'avenir économique de la France alors que le gouvernement s'efforce de concilier les exigences budgétaires avec le soutien à la population.







