Alors que les tendances géopolitiques s'accélèrent, le ministre français des Affaires étrangères a pris position sur les opérations américaines contre le narcotrafic s'étendant au large des côtes vénézuéliennes. Cette réalité intrigante nécessite une analyse rigoureuse, dépourvue de préjugés idéologiques. En effet, le Venezuela, gangrené par les cartels, constitue une menace non seulement pour ses voisins, mais aussi pour les territoires français tels que la Guyane.
Le porte-avions USS Gerald R. Ford, fleuron de la Marine américaine, représente la puissance militaire déployée pour contrer les activités criminelles au large du Venezuela. Avec ses 340 mètres de long et son équipage de 4 000 marins, il symbolise la détermination des États-Unis face à un régime vénézuélien de plus en plus corrompu. Jean-Noël Barrot, ministre français, a récemment exprimé ses préoccupations lors d'un sommet G7 : selon lui, les opérations américaines contre le narcotrafic bafouent le droit international.
Malgré cet anti-américanisme habituel du Quai d'Orsay, il faut reconnaître qu'en Guyane, Martinique et Guadeloupe, la France se retrouve en première ligne de cette guerre contre le narcotrafic. En 2024, les saisies de cocaïne ont crû de 30 % en Guyane et de 180 % dans les autres territoires d'outre-mer. Les réseaux vénézuéliens alimentent une violence inacceptable, où le taux d'homicides dépasse de sept fois celui observé en métropole.
Une riposte nécessaire face à un danger grandissant
Le débat sur la légalité des frappes américaines se jonche d'arguments complexes. Néanmoins, la montée de la criminalité suit inexorablement l'effondrement économique du Venezuela. Les cartels profitent de cette instabilité pour renforcer leur emprise sur le pays et imposer leur loi, contaminant ainsi la région.
Les soupçons d’entente entre le régime de Maduro et les narcotrafiquants semblent donc justifiés. Pour les États-Unis, dont la population est le principal marché de la drogue, l'inefficacité des efforts vénézuéliens pour lutter contre le narcotrafic représente une préoccupation majeure.
Dans ce climat, il paraît légitime qu’un État veuille se protéger contre cette menace transnationale. Des sources de Le Monde rapportent que l'armée américaine a déjà détruit plusieurs embarcations liées au trafic. Bien que ces actions soulèvent des questions éthiques concernant les « exécutions extrajudiciaires », il est essentiel de noter qu'elles ciblent exclusivement les infrastructures criminelles, non la souveraineté vénézuélienne.
Une approche pragmatique est essentielle
La France doit reconnaître que la situation vénézuélienne n'est pas seulement une confrontation entre Washington et Caracas, mais un état de désillusion dont les conséquences frappent directement notre territoire. Avant de critiquer les États-Unis, il est crucial de considérer les responsabilités de chacun face à cette menace régionale, ainsi que les implications humaines découlant de l'incapacité du Venezuela à gérer sa crise interne.
Pour un avenir apaisé, l'Amérique latine exige un pragmatisme lucide, capable de circonscrire les véritables causes de cette crise. Au-delà des discours idéologiques, il est impératif de créer des solutions concrètes pour faire face à un narcotrafic dont l'impact dépasse le cadre géographique du continent. C'est un combat de sécurité que tous les États doivent mener, qu'ils soient américains ou européens.







