Le 19 janvier dernier, sur les pentes du Grossglockner, le plus haut sommet d'Autriche, une catastrophe s'est produite. Kerstin Gurtner, 33 ans, a tragiquement perdu la vie dans des conditions climatiques extrêmes, accompagnée de son compagnon Thomas Plamberger, un alpiniste de 36 ans considéré comme expérimenté. Leur aventure, entamée le 18 janvier, s'est soldée par un drame lorsque le couple s'est retrouvé bloqué à 50 mètres du sommet en pleine nuit.
Les autorités d'Innsbruck ont décidé de poursuivre Plamberger pour homicide par négligence grave. Le parquet souligne qu’il a abandonné sa compagne, laissée sans protection dans un état d'épuisement avancé, alors que la température ressentie était de -20 °C. Des témoignages recueillis par le Parisien révèlent que l'alpiniste n'a pas pris en compte l'inexpérience de sa partenaire ni les conditions hivernales rigoureuses, notamment des vents atteignant les 74 km/h.
Le lundi 4 décembre, le procureur a précisé qu'à 2 heures du matin, Plamberger avait commis plusieurs erreurs cruciales. Il aurait, entre autres, fixé le départ de l'ascension bien trop tard et négligé de prendre un équipement de bivouac adéquat. Il est également reproché de n'avoir pas émis de signal de détresse alors qu'un hélicoptère survolait la zone pour une reconnaissance.
En attendant le procès, prévu le 19 février, l'accusé maintient qu'il n'a commis aucune faute. Son avocat décrit cette situation comme un tragique accident, rejetant l’idée qu’il aurait dû agir différemment. Cependant, des experts en sécurité en montagne soulignent l’importance de la formation et de la préparation dans des aventures similaires. « La responsabilité d'un guide va au-delà de ses compétences techniques, elle inclut aussi la sécurité de ses compagnons », affirme un alpiniste professionnel qui a requis l'anonymat.
Les accidents en montagne soulèvent souvent des questions sur la prise de décision et la responsabilité. Cette affaire rappelle cruellement que l'alpinisme, bien que passionnant, peut comporter des dangers mortels si toutes les précautions nécessaires ne sont pas respectées. Les regards seront donc rivés sur le tribunal d’Innsbruck pour connaître la suite de cette tragédie que vivent encore de nombreuses familles lors de telles expéditions.







