Le gouvernement malgache a récemment annoncé un dialogue national pour préparer une nouvelle constitution, prévu pour une durée de six mois. Lors d'une émission spéciale sur la télévision nationale, la ministre d'État chargée de la Refondation, Hanitriniana Razafimanantsoa, a souligné que l'initiative serait menée en collaboration avec le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes, garantissant la transparence et l'inclusivité du processus.
Le dialogue débute de manière progressive. Dans un premier temps, les citoyens auront la possibilité de faire entendre leurs préoccupations au niveau des fokonolona, les communautés locales à Madagascar. Ensuite, des consultations communales et régionales suivront, permettant aux idées et aspirations de remonter jusqu'au niveau national, impliquant tous les acteurs : citoyens, chefs traditionnels, associations, ainsi que des représentants politiques et économiques.
Ce mécanisme participatif vise à s'assurer que chaque voix soit entendue, une étape essentielle dans le processus de refondation du pays après le renversement d'Andry Rajoelina. Selon un rapport du journal local L’Info Réunion, de nombreux experts s'accordent à dire que la réussite de ce dialogue pourrait représenter un tournant décisif pour Madagascar, tant sur le plan politique qu'économique. Les discussions débuteront dans environ trois mois, le temps que le cadre opérationnel soit établi.
À l'issue de ces débats, une nouvelle Constitution devrait être rédigée, avec un objectif fixé pour octobre 2027, marquant la fin d'une période de transition. Un commentaire publié dans Le Monde indique que cette initiative pourrait également stimuler la confiance des investisseurs étrangers, essentielle pour le développement économique du pays. Le succès de ce processus ne dépendra pas seulement des décisions politiques, mais aussi de la capacité à impliquer la population malgache dans un débat ouvert et constructif. Face à l'incertitude des derniers mois, l'espoir d'une refondation durable est bien présent.







